En prélude de la grève annoncée par le mouvement syndical de Guinée, les activités sont au ralenti dans la ville de Conakry. Ce lundi 26 février 2024, les boutiques et certains lieux connus par leur grande affluence, sont clos. À Baïlobaya, un quartier de la banlieue de Conakry, les rues sont désertes et les forces de l’ordre occupent les issues qui relient le quartier à la route Le Prince, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.
Ce matin, à Baïlobaya, presque tous les magasins sont fermés. Les commerçants observent le mot d’ordre de grève à la demande du Mouvement syndical guinéen. Au niveau du marché, seulement les denrées de première nécessité qui y sont étalées.
Pour rejoindre le marché certaines femmes sont obligées de contourner leur chemin habituel. Ce, à cause de la présence massive des Forces de l’ordre dans les rues et dans le quartier. Dans cet endroit, des jeunes et Forces de l’ordre se livrent à une course effrénée.
Du côté de la T10, c’est une situation moins différente qui se dessine. Plusieurs pick-up de la Police mais également certains taxis motards en attentes de potentiels clients, sont perceptibles à quelques endroits.
Au marché et un peu partout à Baïlobaya, quelques regroupements des jeunes sont remarqués. On assiste aussi au jet de gaz lacrymogènes pour disperser les jeunes qui manifestent leur colère. Il est impossible de rejoindre la route principale suite au dispositif érigé par la Police et les barricades mises en place les jeunes.
Pendant que nous quittions les lieux, aucun incident grave n’a été constaté à Baïlobaya. Cependant les citoyens se trouvent dans une situation très délicate due aux gaz lacrymogènes et la peur d’être touché par une éventuelle balle perdue.
Baïlo Fatako, pour Laguinee.info