jeudi, septembre 19, 2024
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Gestion de la transition guinéenne : Alsény Farinta répond au Général Amara Camara

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Au lendemain de la dissolution du gouvernement dirigé par Bernard Goumou, le secrétaire général de la présidence, s’adressant aux secrétaires généraux des différents départements ministériels, a laissé entendre que la transition est d’abord sociale, économique puis politique. Son intervention est faite, alors que la guinéens s’apprêtent à faire face à une crise liée à la grève générale et illimitée, à partir du lundi 26 février 2024.

Joint par une journaliste de Laguinee.info, l’activiste Alsény Farinta Camara, membre de la coordination nationale du front national pour la défense de la constitution (FNDC), a fustigé cette sortie du porte-parole de la présidence.

« Je trouve cette communication du ministre secrétaire général à la présidence inadmissible, inconcevable et inacceptable dans ce contexte d’extrême pauvreté et de précarité nationale. Qu’est ce qu’ils font de manière concrète pour répondre aux revendications sociétales du mouvement syndical ? Rien absolument ! Ce n’est pas une refondation creuse que les citoyens lambda et les travailleurs mangent ou payent les loyers, les scolarités, assure la santé des enfants, les factures d’électricité et d’eau. Nous nous opposons à la volonté du président Doumbouya de renverser la pyramide de la transition au détriment du rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel. Sur la base des accords dits dynamiques, nous sommes déjà dans l’année électorale« , a déploré l’activiste, au micro de notre reporter.

Il rappelle que le pays n’a ni une Constitution ; ni un code électoral qui garantit bien entendu des candidatures indépendantes dans les différentes élections; ni un organe de gestion des élections; ni un opérateur technique; ni un fichier électoral actualisé et ni un budget réaliste des élections.

« J’insiste sur le fait que la transition est d’abord politique. Le chef de la junte ne peut pas nous distraire des projets socio-économiques imaginaires comme priorité alors que rien ne marche dans le pays« , poursuit-il.

Il exprime aussi son regret pour le fait que:

« Tout est bloqué par l’incapacité des hauts commis de l’État. Il n’y a ni électricité régulière, ni internet de qualité, ni d’eau potable, ni de médias de grandes écoutes, ni de salaire payés à une catégorie de fonctionnaire, ni d’emploi jeune, ni de création des richesses et les prix des denrées flambent chaque jour. Il faut que le chef de la junte comprenne que les Guinéens ne sont pas résignés et qu’une fixation artificielle des prix de denrées alimentaires ne peut résoudre les problèmes socio-économiques des ménages. Une population affamée et désœuvrée est capable de braver un bataillon de bérets rouges en armure« , a dit Alsény Farinta Camara.

 

Sirani Diabaté, pour Laguinee.info

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