jeudi, septembre 19, 2024
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Transition en Guinée : des acteurs politiques mettent à nu la gestion du CNRD et son gouvernement

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La transition politique en Guinée, amorcée par le Comité National de Rassemblement pour le Développement (CNRD) après le renversement d’Alpha Condé le 5 septembre 2021, est l’objet de vives critiques de la part des acteurs politiques du pays. Réunis au sein du Collectif Républicain pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel (CROC), ces derniers ont exposé les lacunes et les irrégularités observées dans la gestion du gouvernement actuel lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 19 février 2024.

Les membres du CROC ont tout d’abord souligné avoir évalué les performances des différentes coalitions politiques impliquées dans le cadre du dialogue inclusif inter-guinéen du 24 novembre 2022. À l’issue de cette évaluation, ils ont dénoncé plusieurs manquements dans la mise en œuvre du chronogramme de 24 mois convenu lors de cette concertation, en accord avec les accords conclus entre le gouvernement guinéen et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Les constats formulés par les acteurs politiques du CROC sont accablants :

  • Retard délibéré dans la mise en œuvre des 35 résolutions du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen ;
  • Lenteur du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation dans la réalisation du Recensement Administratif à Vocation État Civil (RAVEC) nécessaire à l’établissement du fichier électoral ;
  • Opacité du Conseil National de Transition (CNT) dans l’élaboration du texte constitutionnel et des lois électorales ;
  • Absence de dialogue sincère entre les acteurs sociopolitiques et les autorités de la transition après la démission des facilitateurs du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen.
  • De plus, les coalitions politiques présentes ont exprimé leur mécontentement face à la détérioration des conditions de vie des Guinéens :
  • Coupures fréquentes d’électricité dans la ville de Conakry et d’autres centres urbains ;
  • Restrictions d’accès aux réseaux sociaux à l’échelle nationale ;
  • Bâillonnement de la presse privée et des professionnels des médias ;
  • Augmentation des prix des denrées de première nécessité, entraînant une baisse du pouvoir d’achat ;
  • Résurgence de la corruption, du clientélisme et du népotisme dans la gestion des affaires publiques.
  • Face à cette situation, les coalitions politiques du CROC ont émis plusieurs recommandations :
  • Accélérer le processus du Recensement Administratif à Vocation État Civil (RAVEC) pour garantir la disponibilité rapide du fichier électoral ;
  • Publier et vulgariser immédiatement le projet de nouvelle constitution ;
  • Organiser les élections référendaires et générales conformément au chronogramme convenu ;
  • Réviser à la baisse les prix des denrées de première nécessité ;
  • Assurer un approvisionnement continu en électricité ;
  • Lutter rigoureusement contre l’impunité dans la gestion des affaires publiques ;
  • Lever immédiatement les restrictions sur les médias privés et sur Internet, et libérer les prisonniers politiques.

Le CROC s’engage à être un acteur déterminé dans la défense des intérêts publics et à coordonner les actions en faveur du retour à l’ordre constitutionnel en Guinée. Les coalitions politiques appellent ainsi les autorités de la transition et les représentations diplomatiques à collaborer pour respecter le chronogramme de 24 mois convenu avec la communauté nationale et internationale.

Mohamed Lamine Kaba, président du parti FIDEL et porte-parole du CROC, a conclu en exhortant tous les acteurs à œuvrer ensemble pour un retour pacifique à l’ordre constitutionnel, dans le respect des engagements pris envers le peuple guinéen et la communauté internationale.

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