Lors du 37ème sommet ordinaire de l’Union africaine (UA), tenu le samedi 17 février, la Mauritanie a été officiellement désignée pour assurer la présidence tournante de l’organisation continentale en 2024. Cette décision, prise à l’unanimité par les pays du bloc d’Afrique du Nord, met fin à des mois d’incertitude et de négociations marqués par la rivalité entre le Maroc et l’Algérie pour occuper ce poste convoité après les Comores.
Selon les informations rapportées par rfi, le président mauritanien, Mohamed Ould Gazouani, s’est dit « profondément reconnaissant » mais également « conscient de l’ampleur des responsabilités » qui lui incombent désormais. Son élection intervient après de longues discussions visant à trouver un compromis pour dénouer la rivalité entre l’Algérie et le Maroc, tous deux candidats à la présidence de l’UA.
La Mauritanie, perçue comme un candidat neutre, a finalement accepté de présider l’UA malgré les hésitations liées à la prochaine élection présidentielle prévue en juin 2024. Ce choix de compromis intervient dans un contexte où la stabilité régionale et continentale demeure essentielle pour relever les nombreux défis auxquels l’Afrique est confrontée.
La présidence tournante de l’UA pour la Mauritanie s’accompagne de défis de taille, notamment la résolution des conflits en cours à travers le continent, tels que la guerre civile au Soudan, les violences à la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, ou encore la crise politique au Sénégal. La Mauritanie devra jouer un rôle de médiateur et de facilitateur dans ces dossiers brûlants.
Le sommet de l’UA a également été l’occasion d’aborder des sujets internationaux majeurs, tels que la situation au Moyen-Orient, notamment la guerre à Gaza. L’UA a affirmé sa voix et sa position sur les enjeux mondiaux, accueillant notamment le président brésilien Lula da Silva, qui a plaidé pour un nouvel ordre mondial dans lequel l’Afrique jouerait un rôle prépondérant.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info