La tension qui régnait au Sénégal depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024 semble connaître un léger apaisement. Le jeudi 15 février 2024, 134 détenus ont été libérés dans l’espoir de calmer la crise politique qui secoue le pays.
Selon les informations du ministère de l’Intérieur sénégalais, ces prisonniers ont recouvré leur liberté dans le cadre d’une mise en liberté provisoire initiée par le procureur de la République. Me Moussa Sarr, avocat de la défense, a témoigné de cette libération en affirmant que tous ses clients ont bénéficié de cette mesure, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Parmi les libérés, se trouvent des personnalités politiques et des militants, dont Toussaint Manga, membre de la formation politique dissoute de Ousmane Sonko, ainsi qu’Aliou Sané, membre du mouvement Y’en a marre, et Oustaz Assane Seck, prêcheur de la télévision privée Sen TV.
Pour les proches des libérés, c’est un soulagement palpable. Jamil Sané, venue accueillir le maire des Parcelles assainies, exprime sa joie en ces termes : « Depuis que j’ai entendu qu’il est libre, j’ai oublié toutes les souffrances qu’on a endurées depuis son arrestation. Je suis si heureuse ». Des sentiments partagés par de nombreux Sénégalais qui voient en cette libération un signe d’espoir.
Cependant, cette mise en liberté provisoire ne met pas fin aux procédures judiciaires en cours, comme le rappelle la législation sénégalaise. Les détenus libérés restent donc sous le coup des enquêtes et des accusations qui pèsent sur eux.
Malgré cette libération, certaines figures politiques majeures restent incarcérées, notamment Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, responsables des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). Leur sort demeure incertain dans le contexte actuel de la crise politique sénégalaise.
Cette libération constitue un geste significatif dans le processus de détente politique au Sénégal, mais de nombreux défis persistent sur le chemin de la stabilité et de la démocratie dans le pays.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info