mardi, septembre 17, 2024
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Journée internationale de la radio : Radioscopie du paysage radiophonique guinéen par Dr M.Yaya Cissé

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La Journée internationale de la Radio a été célébrée ce mardi 13 février 2024 à travers le globe. Depuis ses débuts en 1920, ce média a traversé diverses transformations dans sa pratique au sein de notre nation. À l’occasion de cet événement, Laguinee.info a eu l’opportunité de réaliser un entretien avec Dr Mamady Yaya Cissé, journaliste et expert en sciences de l’information et de la communication. L’entretien a porté sur la radiodiffusion et son application par les professionnels des médias en Guinée.

Dans son bureau à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de Kountia, le Directeur Général des études et ancien présentateur du journal parlé à la Radio Nationale, Dr. Cissé, a souligné l’importance de maintenir certains principes fondamentaux malgré la révolution technologique qui a touché le domaine de la radio:

« On doit respecter certaines règles dans le traitement de l’information radiophonique. Quand vous prenez certaines radios, surtout les privées, leur manière de traiter et surtout de diffuser l’information, vous trouverez qu’il y a beaucoup de manquements. Il y en a qui ne tiennent pas compte de l’usage rationnel des genres journalistiques, d’autres ne savent même dans quel genre journalistique ils traitent les informations. Et quand ils sont lancés par un journaliste qui est à la présentation, ils disent le point avec tel. Le point là, c’est quoi ? C’est un reportage, un compte rendu, une enquête, c’est une chronique, on ne sait pas. C’est parce que celui qui a fait le papier ne s’y connaît pas. Celui qui présente aussi, qui a toute la responsabilité de ce qu’il diffuse à l’antenne, ne sait pas de quoi il s’agit», relève Dr Cissé.

Dans une déclaration subséquente, le doyen de la Radiodiffusion a souligné un manque de professionnalisme dans le traitement et la diffusion de l’information radiophonique en Guinée.

«Aujourd’hui, à la Radio, très peu de journalistes savent faire la différence entre les genres journalistiques. Dans leur manière de faire aussi, les éditions d’informations radiophoniques, il y a certains qui ne savent pas ce que c’est qu’un titre Radio, sa structure et ses parties. Ce sont ces innovations qui font que ce qu’on donne comme enseignement dans les salles de classe est complètement transformé. Aujourd’hui, c’est tout un problème de dire à quelqu’un qui est à la Radio de titrer un élément Radio. Ils vont te raconter des choses qui n’ont rien à voir avec l’information. Ils confondent aussi le bulletin d’informations et le journal complet. Selon la norme internationale, le journal, c’est 10 minutes d’informations ; ce qui suit, c’est le magazine, qui ne doit pas non plus dépasser 5 minutes. Mais vous avez des éditions d’informations radiophoniques aujourd’hui à Conakry qui n’ont pas de limites : quand ils commencent, c’est jusqu’à la fin de ce qu’ils ont. Donc, il y a des journaux qui vont de 30 à 45 minutes ; dans leurs propres grilles de programmes, il n’y a pas de limite », poursuit l’enseignant.

Dr Mamady Yaya Cissé, journaliste et expert en sciences de l’information et de la communication

Dr Cissé a exprimé le besoin pressant pour l’État guinéen de renforcer son engagement dans la formation des professionnels des médias, tout en régulant l’emploi dans le secteur du journalisme en collaboration avec les institutions de formation. Cette initiative, selon lui, contribuerait à stabiliser et à améliorer l’efficacité du paysage médiatique guinéen.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

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