L’Alliance des pays du Sahel, composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a récemment annoncé son retrait de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette décision a suscité des préoccupations au sein de plusieurs organisations, notamment la Fondation internationale Ahmed Sékou Touré, qui plaide en faveur d’un dialogue inclusif pour résoudre les tensions émergentes.
Lors du sommet de la CEDEAO jeudi dernier, les dirigeants ont appelé les trois pays à reconsidérer leur décision, mettant en lumière les enjeux économiques importants pour toutes les parties impliquées.
Le président de la Fondation internationale Ahmed Sékou Touré, Elhadj Fodé Mandjaye Magassouba, a, au cours d’un entretien avec un journaliste de Laguinee.info ce vendredi, 09 février 2023, souligné l’importance d’un dialogue ouvert pour résoudre les malentendus. Il a déclaré : « Je propose le dialogue inclusif entre les trois États et les dirigeants de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO. Selon moi, la cause principale de ce retrait est due à l’incohérence et l’honnêteté entre les gens des autres. »
Magassouba a critiqué la CEDEAO pour son manque de cohérence dans ses actions, notant le cas récent du report des élections par Macky Sall au Sénégal sans aucune sanction. Il a ajouté : «Si la CEDEAO a pris position contre les populations de ces trois pays, cela n’est plus une affaire de sanction. Pour mettre fin à des coups d’État, il faut changer le chronogramme de la mauvaise gouvernance.»
L’imam et président de la Fondation ont également souligné la nécessité de séparer la crise politique de la crise économique, appelant à des accords sur les échanges commerciaux entre les pays du Sahel et les autres membres de la CEDEAO.
La tension entre les pays du Sahel et la CEDEAO met en lumière des questions complexes de gouvernance et de coopération régionale, nécessitant des solutions concertées pour préserver la stabilité et la prospérité de la région.
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info