La tension ne faiblit pas ces derniers jours au Sénégal où l’annonce du report de la date de l’élection au 15 décembre 2024, par Macky Sall, commence à faire des victimes et des arrestations. Joint au téléphone ce mercredi 07 février 2024 par une journaliste de Laguinee.info, Bah Oury, président du parti URDG, a livré son analyse sur les derniers développements de la situation dans ce pays voisin de la Guinée.
L’homme politique a tout d’abord déploré l’acte posé par l’institution parlementaire sénégalaise. Dans son analyse, il a souligné que c’est dommage lorsque le parlement propose ou vote des lois qui ne sont pas en conformité avec la constitution.
« C’est quelque chose qui est très inquiétant et qui peut déboucher sur des situations imprévisibles. Toutefois, nous espérons que la cour constitutionnelle dira le droit pour remettre sur les rails le processus politique du Sénégal. La classe politique sénégalaise est devant une situation où elle doit être capable de faire preuve de responsabilité. Et malheureusement, le parlement, la manière dont il procède, ne préfigure pas cela. Mais les ressorts traditionnels de médiation et des implications des forces spirituelles, y compris également la maturité des magistrats du Sénégal, nous souhaitons que les choses reviennent dans les normes dans les meilleurs délais. C’est ce que nous souhaitons et c’est ce que nous appelons, de notre vœu, que les forces traditionnelles et toutes les personnes éprises de paix et de progrès puissent avoir le dessus pour faire en sorte que le Sénégal ne dérive pas de son chemin traditionnel de pays caractérisé par sa modération, par un sens élevé du respect du droit », affirme Bah Oury.
Selon Bah Oury, le Sénégal, longtemps considéré comme un exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest, devrait bientôt connaître une période de calme.
« Nous souhaitons qu’il en soit ainsi, parce qu’il y va de notre avenir et de la stabilité régionale dans sa globalité. C’est à ce niveau-là que nos inquiétudes sont beaucoup plus aiguisées lorsqu’on observe sur l’ensemble de la région ouest-africaine. C’est donc ce qui arrive au Sénégal alors que ce n’était pas attendu... », a-t-il dit brièvement.
Sirani Diabaté, pour Laguinee.info