Après avoir annoncé son retrait de la CEDEAO en janvier dernier, le Mali se voit critiquer de n’avoir pas respecté les textes de lois de l’organisation relatifs au retrait. Selon les informations, le trio devrait annoncer leur départ de la CEDEAO un an avant.

Dans une note officielle adressée à la Commission de la CEDEAO dont Laguinee.info dispose copie, le ministère malien a réaffirmé son engagement envers la décision de se retirer de l’organisation régionale, citant des violations graves des protocoles et traités pertinents.

Le Mali soutient « ne plus être lié aux contraintes de délai ».

Selon le communiqué du Ministère, le Mali considère que la CEDEAO a outrepassé ses compétences en imposant des sanctions jugées contraires aux dispositions communautaires, notamment au traité révisé de la CEDEAO et au Protocole additionnel ASA.13-02/12 portant régime des sanctions.

La décision de la CEDEAO de fermer les frontières avec le Mali a également été pointée du doigt, le gouvernement malien estimant qu’elle enfreint le droit d’accès à la mer et la liberté de transit, des droits protégés par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

Le Mali déclare que ces violations remettent en question l’efficacité du Traité de la CEDEAO, invoquant des principes de la Convention de Vienne sur le Droit des Traités de 1969, notamment ceux relatifs à la non-ingérence dans les affaires intérieures des États et aux changements fondamentaux de circonstances.

Le Ministère des Affaires étrangères malien a souligné que cette décision de retrait rendait le pays libre des contraintes de délai mentionnées dans les textes de la CEDEAO.

Dans un dernier message à la Commission de la CEDEAO, le Mali a exprimé sa volonté de maintenir des relations de coopération et de bon voisinage avec les autres États membres malgré ce retrait.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info