lundi, juillet 8, 2024
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Nouvelle comparution de Damaro: Les avocats réagissent!

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Ce lundi, 5 janvier 2024, la comparution devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), de l’ancien président de l’assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, a suscité des réactions vives parmi les avocats des différentes parties impliquées dans l’affaire. Certains avocats ont exprimé leur mécontentement quant au manque de preuves satisfaisantes présentées lors de l’audience. Cependant, du côté de la défense, un sentiment de satisfaction semble régner, l’accusé, selon eux, s’en est bien sorti, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.

L’avocat de Damaro Camara, Me Lancinet 3, a déclaré : « La défense sort avec un sentiment de satisfaction totale de toute la communication faite par le président Amadou Damaro Camara, relativement à la version des faits et pour lesquels d’ailleurs la cour avait besoin d’être imprégnée. Et à travers les réponses données et les explications fournies, la défense sort de cette audience très réconfortée. Vous savez, il faut faire la part des choses. Ce qui fatigue le parquet spécial et l’agent judiciaire de l’État dans cette affaire, c’est un peu les difficultés liées à la démarcation qui doit être faite quant au détournement d’un fond loué à une assemblée nationale et le détournement dans un fond ministériel. Ce n’est pas les mêmes règles ni les mêmes mécanismes. Donc penser déjà que tel montant doit être destiné à tel objectif spécifiquement, cela n’est valable et applicable qu’à l’exécutif, pas à l’assemblée. C’est pourquoi on parle de subventions. »

Il a également souligné les difficultés rencontrées par le Parquet Spécial et l’Agent judiciaire de l’État dans la clarification des détournements, notamment la différence de règles entre les fonds alloués à une assemblée nationale et ceux destinés à un fond ministériel.

Cependant, des tensions ont éclaté au cours des interrogatoires, où l’accusé a parfois semblé avoir du mal à répondre aux avocats de la défense. L’avocat défend que son client n’a pas eu de difficultés : « Aucune difficulté ! Celui qui a eu un revenu annuel de plus de 200 mille dollars, et après avoir travaillé pendant plus de 20 ans aux États-Unis dans une des plus grandes firmes de cet État. Pour les parcelles de Dubréka où, à un moment donné, ça ne coûtait que 4 à 5 millions, 20 parcelles ne vous feront même pas 200 millions. Ce sont des choses auxquels on ne s’oppose pas, à moins que ne veuille dramatiser. Celui qui a 500 parcelles à Conakry ville ici, et celui qui a 800 parcelles dans une zone aussi reculée que Kérouané où la parcelle n’est même pas vendue à 3 millions 500, je me pose bien la question de quoi il s’agit. Mais le plus important est de faire comprendre à la Cour de quoi il s’agit, et je pense que toutes les réponses ont été données dans le sens de la bonne compréhension de la Cour.»

De son côté, l’avocat de la partie civile, Me Baben, reste dubitatif quant aux précisions fournies par Amadou Damaro Camara concernant la passation des marchés publics: «Vous savez, les preuves, on les administre à travers les pièces, les témoignages et d’autres voies. Sa parole n’est pas une parole d’évangile et nous, on l’a démontré à travers nos questions, que les règles de passation des marchés publics ont été violées et que l’argent destiné à la construction du site de l’Assemblée a été utilisé pour d’autres fins. Donc, nous sommes clairs là-dessus. »

Les débats ont été si houleux qu’ils ont parfois nécessité l’intervention du président du tribunal pour apaiser les tensions.

Dans l’ensemble, l’affaire semble loin d’être close, avec des points d’interrogation persistants quant aux preuves présentées et aux explications fournies par l’accusé.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

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