Mariame Barry, une jeune femme originaire de Mamou, se démarque courageusement dans le monde du transport à Conakry malgré les obstacles et les préjugés. Âgée d’une vingtaine d’années et mère d’un enfant, elle a pris la décision de devenir conductrice de taxi-moto pour subvenir aux besoins de sa famille, qui réside dans son village natal, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Dans une société où le métier de taxi-moto est largement dominé par les hommes, Mariame a choisi cette voie par nécessité économique et par refus de s’engager dans des activités préjudiciables. Elle explique : «J’ai trouvé que mes parents n’ont pas les moyens. Je me suis dit que je ne peux pas m’asseoir et regarder ça sans travailler. »
Malgré les difficultés et les risques inhérents à son métier, Mariame Barry persiste. Elle affronte les insultes, les agressions physiques et les confiscations de sa moto. Elle témoigne : « Certains m’insultent, d’autres me battent, ils disent que je suis une femme, pourquoi je fais cette activité destinée aux hommes », déclare-t-elle.
Son courage et sa détermination ne sont pas passés inaperçus. Elle sollicite désormais l’aide des autorités, en particulier des femmes occupant des postes de responsabilité, pour lui apporter un soutien nécessaire dans ses difficultés quotidiennes. Sa mère malade à l’hôpital, son enfant à éduquer, Mariame Barry cherche un appui pour soulager sa situation précaire.
Malgré les épreuves, elle refuse d’abandonner son métier de conductrice de taxi-moto, qui constitue son seul moyen de subsistance. Elle conclut en larmes : « Je demande à l’État et aux bonnes volontés de m’aider. »
Mariame Barry incarne la résilience et la détermination des femmes face aux défis socio-économiques en Guinée, où les opportunités sont souvent limitées pour les femmes désirant travailler dans des secteurs dominés par les hommes.
Dans un monde urbain en pleine effervescence, Mariame Barry fait face à des tracasseries quotidiennes, mais sa détermination demeure intacte. Son histoire reflète celle de nombreuses femmes confrontées à l’adversité, mais qui continuent à lutter pour un avenir meilleur pour elles-mêmes et leur famille.
Baïlo Fatako, pour Laguinee.info