vendredi, septembre 20, 2024
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Lansana Komara sur la gestion du CNRD: « Le pays transverse une période difficile du jamais vu »

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Le RPG ne digère toujours pas la chute d’Alpha Condé, ayant conduit les militaires au pouvoir le 5 septembre 2021. A chaque assemblée générale du pays, les cadres ne cessent d’exposer les acquis de leur président et la mal gouvernance du régime en place. Comme ce fut le cas ce samedi 03 février 2024, lors de leur réunion ordinaire, rapporte une journaliste de Laguinee.info qui était sur place.

Les cadres du RPG estiment que la Guinée traverse une période sans égale.

« Vous savez que nous traversons une période difficile, le pays dans son histoire, transverse une période difficile du jamais vu. Avec cette transition qui nous a été imposée, aujourd’hui tout le monde se demande à quand la fin de la transition car il y a aucun signe qui montre que la transition va finir d’un moment à l’autre.
Depuis le 5 septembre, cela fait deux ans et demi, nous ne savons pas où nous allons, notre transition est en train de tanguer, nous sommes en train d’aller à vau-l’eau car la limite de la transition est indéfinie. Le pays est géré comme s’il n y a plus de coup d’Etat, les gouvernants déroulent tranquillement leur programme, leur chronogramme comme si de rien n’était et le peuple observe mais est-ce-que cette observation du peuple va durer.
Cette observation du peuple est très dangereuse, le réveil du peuple est dangereux. Dans tous les pays où il y a une révolution, d’abord ça a commencé comme ça comme nous sommes en train de le voir », déplore le secrétaire exécutif du parti d’Alpha Condé.

Appelant les guinéens à l’union, Lansana Komara souligne :

« Nous devons contribuer à l’éveil des consciences, des masses populaires car aucune armée ne peut vaincre un peuple conscient. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement et aux gouvernants d’ouvrir les yeux, d’abandonner la haine, l’orgueil, les rancunes, l’exclusion afin que les guinéens regardent dans la même direction. Il faut souligner de passage qu’une transition indéfinie conduit inéluctablement vers l’instabilité avec son cortège de frustrations et de malheur. C’est donc le lieu de demander tous les pays épris de paix, de justice et à tous les pays démocratiques d’œuvrer pour aider notre pays à sortir de ce bourbier car peut-être ceux qui nous ont plongé dans ce bourbier ne savent plus peut-être comment en sortir.
C’est pourquoi ils s’accrochent sachant bien que la voie empruntée n’est pas la bonne surtout que les pays européens et américains doivent savoir que leur intérêt qu’ils défendent en étant du côté de la junte au pouvoir ne peuvent être garantis que dans la tranquillité car si à chaque fois que des citoyens opprimés descendent dans les rues pour réclamer leur droit qui est d’ailleurs reconnu par la constitution, sont réprimés dans le sang alors quel est l’investisseur sérieux qui va investir dans une telle situation », dira-t-il.

Les pays qui investissent dans de telles situations, ajoute monsieur Komara, pour leur propre intérêt doivent s’impliquer pour que la Guinée retourne à la normalité.

« A vrai dire, le peuple souffre et cela ne peut pas continuer. A un moment donné le peuple va prendre ses responsabilités vis-à-vis des textes de loi qui nous régissent. Il est reconnu dans la charte et dans toutes les constitutions antérieures que le peuple a le droit de manifester son mécontentement. La communauté internationale doit prendre le cas guinéen au sérieux et très au sérieux. Ce n’est pas que nous ne pouvons pas protester contre l’oppression mais nous prenons la communauté internationale à témoin car trop c’est trop », déplore-t-il ensuite.

« Nous voulons la paix, la liberté c’est pourquoi nous demandons la libération de nos camarades injustement incarcérés depuis plus de deux ans. Nous voulons que tous nos camarades soient libérés, c’est cela le vœu, du peuple de l’écrasante majorité des guinéens et je crois nos vœux tomberont dans de bonnes oreilles.
Urgemment le retour de tous les exilés, le retour du professeur Alpha Condé dans sa patrie Guinée », conclut Lansana Komara.

Sirani Diabaté, pour Laguinee.info

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