Après la qualification historique du Syli pour les quarts de finale contre le NZalang national de la Guinée Equatorial sur un score de 1 but à 0, le secrétaire général du ministère de communication et de l’information s’est exprimé sur son compte Facebook. Dans un style d’écriture qui lui est propre, il posté ceci :
Le pachyderme, ce pachyderme-ci, ce pachyderme-là… né aux aurores d’une sorte de renaissance arrachée, brise la malédiction, s’il y en a jamais eu une. Il a bondi de ses deux pattes arrière, s’est cambré. Après de déterminés pas à pas, le Gaillard de la jungle a avancé. Sans prétention. Sans pression. Si le corps est lourd littéralement, il est léger comme une plume puisque la détermination soutient ce corps à l’ouvrage. Chaque pas frappe le sol de membres denses, les défenses en avant, des quatre pattes qui font tout trembler. La tête de l’animal dont le poids se calcule en tonne a fracassé le plafond, les pattes ont écrasé les bris de glace. Des débris balayés d’un coup de langue.
Y a dans l’air comme une sorte de souffle de renouveau, de renaissance. Le regard rivé sur l’horizon, porté par l’énergie de la séduction pour le drapeau national
Y a comme dans l’air un parfum d’espérance. Y a comme dans les cris qui s’élèvent dans nos quartiers une ceinte étoile qui se libère, qui se raconte que plus rien ne sera comme avant. Y a comme dans nos yeux, des lucioles d’un soir apaisé. Y a comme en nous l’énergie des vainqueurs et la fierté de ceux qui ont soumis. Y a comme dans nos rues, coulant dans la noirceur du goudron, le lait des pis d’une éléphante généreuse.
Le Syli en impose désormais. Dans la cour de ceux qui portent leurs couleurs nationales sur la poitrine, le Syli emplit son maillot de sueurs. Froides ou chaudes, cette transpiration est une libation qui arrose les restes des ancêtres qui ont tourné leur regard bienveillant sur nous.
Partout à Conakry, dans le pays profond, à l’étranger, des larmes de joie et d’émotion ont dû perler comme celles qui ont rougi les yeux de Kaba Diawara. Partout, où chaque âme guinéenne respire le vent, les rêves prennent une nouvelle forme, les objectifs de nouvelles normes. Il y a ce soir à la surface et dans les profondeurs d’une terre martyre, qui trouve en elle la force à chaque fois le courage de rebondir, un peuple revigoré, qui se retrouve au palais des rêves accomplis.
Gbin! Frappe du sol! Gbin!!! Décolle! Gbin Gbin!! Démoli les barrières. Bim! Et pénètre dans l’arène patiemment. Mais puissamment. Croire en son étoile, ou plutôt en son engagement, sa volonté de gagner. L’éléphant a barri. Au loin on l’a entendu. Le cri de ce soir traversera les temps, défiera les espaces, déploiera un arc-en-ciel de conquérantes émotions, nous fera crâner parce que nous le valons bien. L’hymne Liberté ne se chantera plus de la même manière. Alors, qu’on sorte de nouveaux instruments à vent, de nouvelles cuivres, de nouvelles caisses claires et surtout de grosses caisses. Parce que ça va gronder. Et on se racle la gorge. Et on se la nettoie. Et on se la rince. Proprement. Liberté. Liberté. C’est la voix d’un peuple qui appelle tous ses frères… Vous connaissez la suite. Elle vibrera d’une nouvelle, puissante, frappante, énergisante, ragaillardissante symphonie. Alors on dit quoi? On dit: NEXT!