vendredi, septembre 20, 2024
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Retrait du Mali, Niger et Burkina Faso de la CEDEAO: cette lecture de Bah Oury

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A travers un communiqué rendu public hier dimanche, trois pays sahelien à savoir le Mali, le Niger et la Burkina Faso, ont annoncé leur retrait de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ces États justifient leur décision par le fait que l’institution sous-régionale serait incapable en partie, de faire face à leurs préoccupations liées surtout au cas du terrorisme qu’ils font face. Ce lundi 29 janvier 2024, le leader de l’UDRG a réagi, rapporte Laguinee.info à travers une de ses journalistes.

Depuis la France où il séjourne, Bah Oury a exprimé avoir déploré la décision de retrait des trois pays (Mali, Niger, Burkina Faso) dans les instances de la CEDEAO. Mais, le président de l’URDG estime lui-même que l’organisation sous-régionale devrait être reformée en profondeur, ses réformes ont été plus ou moins évoquées lors d’un des sommets qui avait pris acte des problématiques qui existaient au Burkina Faso: « Les Etats africains sortis de la colonisation à l’heure actuelle sont dans une crise structurelle profonde et les réponses à cette crise structurelle s’affirment de manière désordonnée par fois cohérents pour résoudre les problèmes alors qu’on est en train de s’enforcer davantage. Pour que ce soit clair, par exemple ce qui se passe aujourd’hui dans le sahel avec cette mentalité dite souverainiste panafricaniste. C’est une situation que la Guinée a connue dans le contexte du début de l’indépendance avec la confrontation des deux blocs Est et Ouest. Nous en avons eu des expériences, nous avons vu les méfaits de cela dans nos réalités et dans notre destin et c’est la raison pour laquelle si vous remarquez bien, la Guinée dans une large mesure est en marge par rapport à ce courant qui essaie de faire chemin dans le sahel », dira Bah Oury, en premier lieu.

Vue la crise à caractère multilatéraliste, selon cet acteur politique, avec l’attitude de certains lobbys américains contre les Nations-Unies et contre beaucoup de dispositions que les Nations-Unies à travers des sujets pertinents pour le monde entier avaient engagé, « vous avez aussi même en Europe les courants contradictoires anti-organisations de l’union européenne avec le Brexit. Tout cela il y a un populisme orienté pour l’affirmation d’un certain souverainisme qui amène à être assujetti à une influence extérieure qui ne correspond pas avec des aspirations et des attentes des populations africaines et ça, c’est quelque chose de très grave. C’est la raison pour laquelle que j’ai dit que ces pays vont s’isoler, ils vont être embarqués dans une logique de confrontation idéologiques qui n’a rien avec les contradictions interafricaines ou les contradictions dans nos sociétés, poursuit-il.

Sirani Diabaté, pour Laguinee.info

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