À l’occasion de l’assemblée générale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) ce samedi 27 janvier 2024 , le vice-président du parti, Dr Oussou Fofana, a vivement critiqué le concept selon lequel « la Guinée est un paradis« . Dans un discours empreint d’ironie, Dr Fofana a remis en question cette idée largement répandue en Guinée, appelant à une remise en question de la réalité vécue par de nombreux Guinéens, rapporte un reporter de Laguinee.info dépêché sur place.

Le vice-président a débuté son intervention en faisant référence à l’expression populaire « la Guinée est un paradis« , en invitant l’artiste Azaya à donner la pomme à sa femme, Djelikaba Bintou, afin de quitter ce prétendu paradis.

« On dit que la Guinée est un paradis, je voudrais demander à mon fils Azaya de donner la pomme à Djelikaba Bintou pour qu’on quitte le paradis, parce que aujourd’hui il est préférable pour les croyants de prier et mourir puis allé au paradis parce que là-bas au moins on est sûr, par rapport à ce paradis. La Guinée c’est le paradis ? Un paradis où il n’y a pas de courant ? » se demande-t-il.

Il a souligné les défis quotidiens auxquels sont confrontés les Guinéens, notamment les pénuries d’électricité, les problèmes de télécommunication et les difficultés d’accès à Internet.

 « Aujourd’hui à 7h il n’y a plus d’électricité, les téléphones ne fonctionnent pas, Orange a des problèmes les gens pensent que c’est la faute de Orange mais non. Les pylônes de oranges sont branchés sur des câbles électriques.  On ne peut même pas communiquer via internet. Lorsque les matchs jouent à 14h ils envoient le courant à 12 h et si c’est à 17h on envoie le courant à 16h après peut être la CAN c’est à 00h qu’on aura le courant puis on nous dit qu’on est au paradis. On mange à sa faim au paradis, mais aujourd’hui il y a des guinéens qui ne peuvent pas avoir deux repas par jour, c’est ça le paradis ? Vaut mieux regarder l’enfer avec la chaleur que d’être au paradis avec de la faim. Nous savons tous qu’il n’y a pas de coup d’Etat au paradis. Au paradis c’est la justice, la vérité et la paix. Et puis on passe la musique dans les radios fermée. Si c’est ça le paradis ça devient problème. On vit l’enfer dans ce pays », a-t-il fait savoir.

 En outre, le vice-président de l’UFDG a souligné l’absence de justice et de paix dans le pays, déclarant que contrairement à l’image idéalisée du paradis, la Guinée était en proie à l’injustice et à l’instabilité politique. Il a également critiqué la censure des médias et la restriction de la liberté d’expression, soulignant que ces pratiques étaient contraires aux principes d’un véritable paradis.