Le collectif des avocats représentant Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée (SPGG), a exigé la libération immédiate de leur client, déplorant son incarcération sans jugement. Pendessa, journaliste de profession, a été placé en détention le 22 janvier 2024, selon les avocats, sans le respect des procédures légales, rapporte une journaliste de Laguinee.info.
Dans une déclaration transmise à la rédaction de Laguinee.info ce vendredi 26 janvier 2024, le collectif des avocats a critiqué le processus ayant conduit à l’incarcération de leur client. Ils soulignent que Pendessa est détenu sans avoir été jugé, en violation flagrante des dispositions légales concernant les délais de comparution devant un tribunal.
« Injustement poursuivi pour des faits de participation à une réunion non autorisée, menace de porter atteinte à l’ordre public, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique; Après avoir été longuement interrogé sur procès-verbal d’interrogatoire en cas de flagrant délit par le Parquet du Tribunal de Première Instance de Dixinn; Monsieur Sékou Jamal Pendessa, journaliste et secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée a été placé sous mandat de dépôt le lundi 22 janvier 2024 par Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Dixinn et écroué à la maison centrale de Conakry; Et le dossier orienté en procédure de flagrant délit pour jugement », indique le collectif
Le collectif a mis en avant les accusations portées contre Pendessa, notamment sa prétendue participation à une réunion non autorisée et des menaces présumées contre l’ordre public et l’intégrité individuelle via un système informatique. Ils estiment que l’absence de jugement constitue une violation des articles 461 et 462 du Code de Procédure Pénale, qui stipulent les délais pour la comparution des prévenus.
Conformément à l’article 461 du code, les avocats soulignent que Pendessa aurait dû être traduit devant un tribunal dès son arrestation en flagrant délit. Le non-respect de cette procédure, selon eux, justifie la libération immédiate de leur client :
« Si cette réunion est impossible, le procureur de la République doit immédiatement requérir l’ouverture d’une information. En application de ces dispositions, le procès devait être immédiatement organisé le lundi 22 janvier 2024 ou à la limite le mardi 23 janvier 2024; A défaut, requérir l’ouverture d’une information judiciaire; Ainsi, pour violation des formes et délais prescrits par la loi, le collectif exige la libération pure et simple de Monsieur Sékou Jamal Pendessa », ajoute le collectif.
Le collectif des avocats a exprimé sa déception quant au non-respect des délais légaux et a exigé que la libération de Sékou Jamal Pendessa soit effectuée dans les plus brefs délais.
Sirani Diabaté, pour Laguinee.info