Le gouvernement de Transition du Mali a annoncé jeudi la résiliation immédiate de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé en 2015 avec les groupes rebelles du nord. La décision a été communiquée par le porte-parole de la Transition, le colonel Abdoulaye Maiga, lors d’une allocution diffusée à la télévision nationale, a appris un journaliste de Laguinee.info.
Selon le colonel Maiga, cette action découle de « l’inapplicabilité absolue de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger », en raison du changement de posture de certains signataires devenus des acteurs terroristes. Il a souligné que ces groupes sont désormais poursuivis par la justice malienne pour des actes terroristes commis et revendiqués.
Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, avait déjà évoqué le 31 décembre 2023 la nationalisation du processus de paix inter-malien pour éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires.
Le gouvernement invite désormais les groupes non impliqués dans le terrorisme, ainsi que les partenaires du Mali, à s’engager dans un dialogue direct inter-malien, ouvert à tous ceux qui aspirent à la paix.
L’Accord pour la paix et la réconciliation avait été signé à Bamako en mai et juin 2015, sous la médiation internationale pilotée par l’Algérie avec le soutien des Nations Unies.
Dans un souci de neutralité et d’objectivité, le gouvernement de Transition a décidé de mettre fin à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, en raison du changement de posture de certains signataires devenus des acteurs terroristes. Cette décision intervient dans le cadre des efforts visant à instaurer une paix durable dans le pays, comme l’avait souligné le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info