Le Secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée, arrêté vendredi dernier pour avoir appelé à une manifestation pacifique contre le brouillage des ondes des médias et la suspension de certains sites d’information, a été transféré à la maison centrale de Coronthie après son audition ce lundi. Il est accusé de « participation à une manifestation non autorisée sur la voie publique et d’incitation à la violence par le biais d’un système informatique », rapporte Laguinee.info à travers une de ses journalistes.
L’arrestation a suscité des réactions indignées parmi certains acteurs sociopolitiques du pays. Ibrahima Aminata Diallo, coordinateur de la Coalition nationale des Acteurs pour la Paix et le Développement (CONAPAID) exprime son mécontentement en soulignant que « l’arrestation et l’incarcération du General Pendessa suite à un procès est un déni de justice qu’il faut dénoncer et condamner avec la dernière énergie ». Il estime que c’est un recul démocratique dans le pays et souligne que le journaliste « n’a demandé que son droit. »
Comparant la situation actuelle avec celle du régime défunt, Diallo souligne un grand écart et un recul, rappelant le rôle important joué par la presse privée dans la dénonciation de la gouvernance précédente. Il exprime également ses inquiétudes quant à l’avenir de la presse et de la démocratie en Guinée, affirmant que « l’avenir de la presse et de la démocratie n’a pas sa place en Guinée actuellement. »
« L’avenir de la presse et de la démocratie n’a pas sa place en Guinée actuellement. Avec ces systèmes qui sont mis en place pour non seulement continuer à gérer la transition dans l’opacité générale et aussi museler la presse et toutes les autres voix dissonantes. Donc la dictature est visible», s’inquiète Diallo.
Le coordinateur de la CONAPAID appelle le CNRD à revoir sa stratégie de gestion pour éviter un retour à l’époque où il n’y avait qu’un seul média. Il exprime pense que le CNRD remet en cause les régimes précédents, de Lansana Conté à Alpha Condé, et semble revenir à une période allant de Sékou Touré à Mamady Doumbouya.
Depuis Coyah, Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info