jeudi, septembre 19, 2024
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Coyah: Des écoliers forcés de troquer les cahiers contre les plateaux de commerce

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À Coyah, de nombreux enfants, parfois très jeunes, sont contraints d’abandonner l’école pour se livrer au commerce ambulant, mettant en péril leur avenir. Malgré les efforts des organisations de défense des droits des enfants, cette réalité persiste, notamment au marché central de la ville, un véritable poumon économique, a constaté une journaliste de Laguinee.info basée à Coyah.

Ce lundi 22 janvier 2024 dans la  matinée, une journaliste de Laguinee.info a observé de près la situation au marché central de Coyah. Entre divers commerces, des jeunes filles et des dames, des vieux et des vieilles exposent leurs marchandises, cherchant à réaliser des gains. Cependant, notre attention s’est portée sur les enfants innocents, portant des plateaux sur la tête, déambulant dans les rues pour vendre de l’eau ou du jus glacé.

Parmi eux, Djeinabou Diallo, élève en 4ème année, a abandonné les cours pour venir vendre. Elle explique : « Moi, je suis ici parce que nous n’avons pas les moyens. C’est pourquoi ma maman me dit de venir vendre de l’eau pour gagner de l’argent afin qu’elle puisse acheter à manger pour nous. » Djeinabou gagne parfois entre 10 000 et 20 000 francs guinéens par jour, mais elle doit faire face au risque de vol de sa marchandise.

Ibrahima Cissé, élève en 3ème année, profite des heures creuses pour vendre et aider ses parents à payer les frais de scolarité. Il partage : « Par jour, je peux gagner 15 000 à 20 000 fg dans les sachets d’eau, mais tout ça, je donne à maman. Parfois, elle me donne 1 000 fg pour que j’achète quelque chose à l’école, mais de fois elle ne me donne rien. »

Mama Aissata Sylla, elle, n’a jamais eu la chance d’aller à l’école. Elle vend également au marché pour subvenir aux besoins de sa famille. « Mes parents ne m’ont pas envoyée à l’école, ils disent qu’ils n’ont pas les moyens. Le matin, tous mes amis vont à l’école. Parfois, j’ai envie de partir moi aussi. »

Ces enfants, exposés à de nombreux risques, tels que les accidents de la circulation, les vols, les viols et la délinquance, nécessitent une action urgente des autorités pour mettre fin à cette exploitation qui compromet leur avenir. La question demeure de savoir si des mesures seront prises pour protéger ces enfants et rétablir leurs droits fondamentaux.

Depuis Coyah, Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info

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