Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) a annoncé une manifestation baptisée « Déferlement humain sur Conakry » afin de protester contre les restrictions des libertés fondamentales, notamment la limitation des médias, des réseaux sociaux, de l’internet, et l’acharnement envers les médias privés du pays.
À la veille de cette mobilisation, le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Économie numérique, également porte-parole du gouvernement, a réagi lors d’un entretien accordé à la télévision nationale. Il a souligné l’existence d’un mémorandum, indiquant : « Il y a eu un mémorandum. Dans ce mémorandum, la plupart reconnaissent qu’à un moment donné, il y a eu de l’écart par rapport à la déontologie, par rapport au métier. Ça c’est une reconnaissance qui est très intéressante. En tout cas, les bases d’une discussion sérieuse pour aboutir à la résolution des problèmes sont lancées. »
Il a cependant exprimé des réserves quant au moment choisi par le syndicat pour manifester, estimant que cela va à l’encontre de la démarche engagée par les acteurs de la presse privée : « Est-ce que c’est le moment pour le syndicaliste de se lever pour dire qu’il faut faire telle ou telle action. C’est en contradiction avec la démarche qui est engagée. »
Le ministre a souligné que les professionnels des médias privés étaient déjà engagés dans un dialogue constructif pour trouver des solutions aux problèmes en cours. Il a conclu en s’interrogeant sur la position du syndicat : « En tout cas, il ne faut pas perdre de vue que c’est très loin de ce qu’un syndicaliste de la presse privée peut être amené à faire que d’appeler les gens à être dans les carrefours. Ce ne veut pas dire que ça va être une mobilisation massive, ça veut dire simple, c’est à l’écart de ce qu’on attend de lui, et finalement, on se demande : il défend qui ? »
Boundèbengouno, pour Laguinee.info