vendredi, septembre 20, 2024
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Conakry : Deux mois après, le gouvernement justifie la restriction de libertés fondamentales

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Après deux mois de silence relatif à la restriction de libertés en Guinée, le gouvernement s’est enfin exprimé. Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a pris la parole lors du grand journal à la télévision nationale jeudi soir 11 janvier 2024. Il a pendant quelque temps exposé les raisons sous-jacentes à ces mesures controversées, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.

Selon le ministre des Postes, Télécommunications, et de l’Economie numérique, la question des réseaux sociaux et de l’Internet peut être examinée sous trois angles :

«Le premier, le plus important, concerne les questions de sécurité. Aucun État, ne laisse l’ensemble de ces sites d’information sans maîtrise, sans pouvoir les contrôler, c’est quelque chose de vital. Contrôler nos frontières, nos territoires, nos zones territoriales, c’est crucial. Contrôler tout le pays est important, non pas pour restreindre, mais pour en avoir la maîtrise et pouvoir réagir au besoin. Les réseaux sociaux sont fondamentaux », a indiqué Ousmane Gaoual Diallo.

Par ailleurs, il a également souligné qu’en tant que pays, «Nous devons avoir des applications que nous contrôlons, que nous gérons, non pas pour restreindre, limiter ou empêcher l’expression de quelques libertés, mais dit-il, ‘’l’État doit pouvoir contrôler l’ensemble des applications présentes sur son territoire.»

Ousmane Gaoual mentionne les récentes interdictions de TikTok aux États-Unis et de WhatsApp pour les ministres en France. Le ministre souligne que cette problématique ne concerne pas seulement ces deux nations, mais également la Guinée, qui s’engage activement dans la maîtrise des applications considérées comme hermétiques ou inaccessibles pour diverses raisons. Il met en lumière les efforts déployés par le gouvernement guinéen pour permettre à ses citoyens de profiter d’Internet librement et en toute sécurité.

«Les États-Unis ont pris la décision d’interdire l’utilisation de TikTok sur leur territoire. Et récemment, en France, le gouvernement a interdit l’utilisation de WhatsApp pour les ministres, invoquant des questions de sécurité. Cette question concerne tous les pays, et tous les pays s’interrogent sur les applications hermétiques, inaccessibles pour diverses raisons. La Guinée n’est pas en dehors de cela. Nous travaillons mieux pour maîtriser ces applications et à permettre à nos concitoyens de jouir d’Internet librement et en toute sécurité », a-t-il déclaré,

Le porte-parole du gouvernement guinéen reconnaît les désagréments temporaires causés par ces mesures, mais assure que des textes importants sont en cours d’élaboration. Il promet une résolution prochaine des problèmes, évoquant l’analogie avec la crise du carburant dans le pays, où des solutions ont été trouvées pour surmonter les difficultés. « Nous sommes dans une phase où tout évolue, car des textes très importants sont en cours d’élaboration. Cela entraîne des désagréments pour nos concitoyens, que nous comprenons. Mais cela sera bientôt derrière nous, tout comme la crise du carburant qui avait touché notre pays », a-t-il conclu

 

Barry Diop, pour Laguinee.info 

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