vendredi, novembre 22, 2024
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Procès du 28 septembre:  « Tout ce qu’il a dit, c’est des contrevérités », déclare l’avocat de Blaise Goumou

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Le procès des événements du 28 septembre 2009 continue avec le passage des témoins. Parmi ces témoins, Youssouf Touré alias « Joli », administrateur civil, proche du capitaine Dadis Camara, donne sa version des faits avec des révélations qui font froid dans le dos.

Me Saoulomou, avocat des Blaise Goumou

L’avocat de Blaise Goumou, un des accusés dans cette affaire, Maître Yaramossé Saoulomou, réagissant aux allégations faites par le témoin Youssouf Touré lors de son passage à la barre le 10 janvier 2024. L’avocat affirme que le témoignage du comparu n’est pas conforme à la réalité et suggère que Youssouf Touré évite de répondre aux questions posées devant le tribunal. Le témoin dit-il, a fait des déclarations défavorables à l’égard du colonel Blaise Gomou, et l’avocat a exprimé son désaccord lors d’une déclaration devant la presse, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

«Ce témoin comme vous-même le constatez à cette barre, il est venu dire des contre-vérités qui n’ont rien à voir avec la réalité des faits poursuivis. Et c’est pourquoi même quand nous lui posons des questions, il ne donne pas des réponses. Il contourne les questions et il se met à bavarder, à vouloir nous mettre dans une mésaventure qui n’a nullement sa raison d’être. Tout ce qu’il a dit, c’est vraiment des contre-vérités sur toute la ligne. Ce que je veux dire par-là, c’est que son témoignage n’est pas édifiant», affirme-t-il.

L’avocat affirme que le témoin n’a présenté aucun élément concret incriminant le colonel Blaise, client de l’avocat. Selon l’avocat, les allégations contre Blaise sont basées sur des faits imaginaires sans lien avec la réalité. Il soutient que son client lui a assuré n’avoir jamais rencontré le témoin et que la relation entre Blaise et le président Dadis s’est formée à la maison centrale, où ils partageaient la même cellule.

« Charger mon client, ce sont ses simples allégations. Je lui ai posé la question de savoir, à part vos simples allégations, quels sont les éléments de preuve matériels que vous avez contre M. Blaise Gomou, pour que nous puissions en débattre contradictoirement en vue d’éclairer la religion de ce tribunal ? Mais rien, aucune preuve, c’est de l’imagination pure et simple. Puisque les allégations qu’il tient ne sont pas fondés sur des faits concrets, c’est sur des faits imaginaires. Maintenant, il appartient de rapporter la preuve de ce qu’il avance. Je me suis entretenu avec mon client dès la comparution de monsieur Touré, M. Blaise Gomou m’a dit qu’il ne l’a jamais connu. C’est seulement à cette barre qu’il l’a vu pour la première fois », a-t-il défendu.

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Plus loin, l’avocat ajouté : « Il dit que mon client était avec le président Dadis, il était même comme il le dit, l’un de ses espions, il était avec Marcel. Mais le président Dadis lui a déclaré à cette barre, que c’est seulement à la maison centrale, il a fait la connaissance du colonel Blais, parce que le jour où il est allé à la maison centrale, le régisseur a fait la réparation. Il a mis le colonel Blaise, le président Dadis, le colonel Pivi et le Colonel Thiégboro dans une même cellule. Et dans cette cellule que le président Dadis a fait connaissance de Blaise. Sinon, ils ne se connaissaient pas. Et Blaise ne relevait nullement de la garde présidentielle. Il était un simple agent des garde spéciales, de la lutte contre la drogue et le grand banditisme », clarifie-t-il.

Me Lanciné Sylla, avocat de Toumba Diakité
Me Lanciné Sylla, avocat de Toumba Diakité

Maître Lanciné Sylla, l’avocat de Toumba Diakité, souligne l’importance des témoignages dans l’affaire. Les avocats sont, déclare-t-il,  attentifs au témoignage en cours, mais leur position n’est pas encore claire. Maître Lanciné Sylla mentionne également une scène spécifique qui a entraîné la suspension du tribunal, sans fournir de détails sur cette scène.

« Il s’agissait juste d’une façon mener les débats, qui n’était pas agréable entre un avocat et un témoin. Ça rimait à une confrontation, ce qui n’est pas agréable à voir si c’est le cas, la corporation se sent interpellé. C’est pourquoi nous avons sollicité et obtenu une suspension d’audience et nous avons obtenu. Alors, tout est rentré en ordre », conclut-il.

Durant la journée d’aujourd’hui, les confrontations étaient entre le témoin et les avocats de la défense. L’audience a été renvoyée pour le 15 janvier prochain.

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Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

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