Salem Bazoum, fils de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, a été libéré provisoirement le 8 janvier après avoir été inculpé pour « complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité ou la sûreté de l’État ». Cette décision émane du juge d’instruction du tribunal militaire, stipulée dans une ordonnance rendue publique par le greffier du tribunal, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.
Depuis le coup d’État survenu le 26 juillet dernier, Salem Bazoum était détenu au sein du palais présidentiel avec ses parents. Cette libération intervient dans un contexte tendu, marqué par les répercussions de l’instabilité politique sur l’économie et la situation sociale du Niger.
Le lundi 8 janvier, la visite du ministre des Affaires étrangères togolais, Robert Dussey, à Niamey a été signalée. Il s’est entretenu avec le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, selon les médias publics nigériens. Cette rencontre s’inscrit dans un paysage régional où le Niger tente de rétablir des liens diplomatiques et de renforcer ses alliances.
La situation politique post-coup d’État a également été marquée par des développements au niveau régional. Quatre mois et demi après le renversement du Président Mohamed Bazoum par des militaires, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a formellement reconnu le coup d’État au Niger lors d’un sommet régional. À l’issue de cette réunion, la CEDEAO a maintenu les sanctions économiques et financières à l’encontre du Niger.
Ces sanctions ont eu un impact direct sur la population nigérienne, se traduisant par une pénurie de médicaments, une augmentation des prix des denrées alimentaires et des interruptions d’approvisionnement en électricité. Cette situation a exacerbé les difficultés quotidiennes des citoyens et a accru la pression sur les autorités nigériennes pour trouver une résolution à cette crise politique.
La libération provisoire de Salem Bazoum s’inscrit donc dans un contexte politique complexe où les enjeux sécuritaires, économiques et diplomatiques pèsent lourdement sur l’avenir du Niger.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info