Le gouvernement guinéen a décidé de suspendre des les cours jusqu’à 14 janvier prochain. La mesure vise à pouvoir gérer la crise liée au manque de carburant, suite à l’explosion du dépôt central d’hydrocarbures de Kaloum. Joint par une reporter de Laguinee.info ce lundi 08 janvier 2024, le Secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et chercheurs de Guinée-SLECG, a déploré l’arrêt des cours. Mais il estiment que ce n’est la volonté de personne, avant d’appeler les élèves et les parents d’élèves au calme.
Pour le syndicaliste Aboubacar Soumah, la décision du gouvernement, suspendant les cours est tout à fait normale, mais c’est une mesure qu’il fallait prendre un peu tôt, suite au drame de Kaloum.
«Moi je crois que, si le gouvernement a pris une telle décision, c’est pour éviter d’éventuelles revendications sociales. Si les enfants ne parviennent pas à joindre leurs établissements par le fait de la crise du carburant, ils vont essayer de manifester. Donc, pour contrer ça, c’est pourquoi le gouvernement a dû prendre ces mesures là. Mais je crois que c’est des mesures qu’il devait prendre depuis le départ, pour ne pas que nous arrivons au blocage des cours. Aujourd’hui, ce manque de carburant a fait qu’effectivement, tout le secteur est victime de cela. Je crois que le gouvernement doit prendre des mesures idoines maintenant pour que nous pouvons traverser cette crise. C’est une crise non souhaitée, car c’est dû à l’incendie dont jusqu’à présent nous ignorons la source», a affirmé le patron du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).
Tout de même, M.Soumah pense que «C’est un sentiment de frustration, du fait que les enfants vont perdre ces petits temps de cours là. Ils viennent de sortir du congé de Noël, donc si ces congés se prolongent jusqu’au 14, ça va jouer sur le programme annuel.»
Aboubacar Soumah demande fait enfin une demande aux élèves, aux parents d’élèves et aux enseignants:
«Je demande aux élèves et aux enseignants de rester calme. Nous sommes en train de vivre une situation, une catastrophe qu’on ne sait pas d’où ça vient. Comme nous sommes déjà en train de la vivre, donc il faut qu’on soit serein pour que nous puissions traverser cette crise déjà établie.»
Sirani Diabaté, pour Laguinee.info
