Le Syndicat des Professionnels de la Presse Guinéenne (SPPG) exprime sa vive opposition à un projet de document déplorable qui compromettrait la liberté des médias dans le pays. Cette initiative, selon Sekou Pendessa, secrétaire général du SPPG, vise à contraindre les journalistes à modifier leur ligne éditoriale en faveur de l’État, une manœuvre décriée par l’ensemble du syndicat, rapporte Laguinee.info à travers une de ses journalistes.
La presse guinéenne a déjà fait face à des mois de menaces et de restrictions, incluant la limitation des ondes radio de certains médias, le retrait de plusieurs chaînes de télévision des bouquets Canal Plus sur ordre des autorités guinéennes, invoquant la « sécurité nationale ».
Sekou Pendessa, Secrétaire général du Syndicat des Professionnels de Presse de Guinée(SPPG), exprimé sa colère : « C’est déplorable que la presse guinéenne ait traversé une année noire en 2023 et que la nouvelle année nous annonce des mauvaises nouvelles ». Le syndicat ne s’attendait pas à une telle escalade dans les menaces à l’égard des médias.
Le secrétaire général a également exprimé des attentes déçues vis-à-vis du discours du chef de l’État : « On s’attendait à ce que tout soit corrigé. Et que le chef de l’État, dans son adresse à la nation, aille même jusqu’à présenter ses excuses ou les excuses de l’État à la presse guinéenne, et promette que tous les médias brouillés seront libérés de même que les réseaux sociaux. »
Pendessa a révélé l’existence imminente d’un document préjudiciable à la presse : « Je vous apprends qu’un document est en cours d’adoption contre les médias, engageant ces derniers à des compromis nuisibles à la liberté journalistique et à l’indépendance des médias. Voici le cadeau que l’État veut nous offrir en ce début d’année. »
Face à cette menace, le SPPG annonce une réaction forte : « Nous sommes en danger, ces gens-là veulent en finir avec l’existence de notre corporation. […] Nous allons mener un combat du siècle afin de préserver la liberté de la presse. »
Le syndicat a donné un ultimatum, exigeant la libération des médias et la levée des restrictions sur internet d’ici le 7 janvier. Faute de quoi, ils prévoient de publier un plan de riposte renforcé.
Concernant des cas spécifiques, comme celui de FIM médias, le SPPG préfère ne pas commenter, préférant se concentrer sur la lutte collective pour la préservation de la liberté de la presse en Guinée.
Le secrétaire général du SPPG a appelé à la mobilisation de toute la presse guinéenne pour mener cette lutte et éviter de devenir de simples « communicants de la junte au pouvoir. »
Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info