vendredi, novembre 22, 2024
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Musèlement des médias: Sékou J. Pendessa donne un ultimatum au pouvoir militaire

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Dans une interview accordée aux journalistes à la maison de la presse ce mardi 2 janvier 2024, le secrétaire général du SPPG, a réaffirmé l’engagement du syndicat de la presse,  dans la défense et la lutte pour droit à l’expression. A l’entame de son intervention, Sékou Jamal Pendessa, a mis un accent particulier sur le discours de l’an du chef de l’État, qui, en aucun cas, selon lui, n’a présenté ses excuses aux hommes de médias, suite aux différentes obstacles posés aux journalistes en 2023, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

Le secrétaire général du SPPG est revenu d’abord, sur le contenu du message du nouvel an, que la section syndicale a adressé aux hommes de médias.

« Le bureau national du SPPG, à l’occasion du nouvel an, avait publié un message des meilleurs vœux à l’endroit des employés des médias, aux promoteurs des médias et aux auditeurs et téléspectateurs. Nous avons profité de cette communication pour rappeler tous ce qui nous est arrivés en 2023. On a connu plusieurs brouillages des ondes Fm, le démantèlement des émetteurs de Love et de Sabari Fm. Nous avons rappelé aussi que depuis quarante jours maintenant, les signaux Fm sont brouillés mais les réseaux sociaux sont aussi inaccessibles sans VPN », introduit-il.

Sékou Jamal Pendessa, a souligné l’insouciance du gouvernement sur les offenses faites aux médias en Guinée, car, dit-il, dans le discours de l’an prononcé par le président de la République, on n’évoque en aucun la restriction des médias en Guinée.

« Nous avons décrit le triste record continental que la junte militaire a bâti le 16 octobre dernier, parce que c’est la première fois dans un pays africain à une arrestation de plus de 10 journalistes. C’est du jamais dans l’histoire de la dictature africaine. Malheureusement, ça colle à la peau du CNRD, qui est en train d’assombrir le tableau de sa gouvernance. C’est pourquoi, on avait pensé que le colonel Doumbouya allait mettre son adresse à la nation à profit pour présenter les excuses de l’Etat à l’endroit de la presse pour tout ce qu’ils nous ont fait, mais aussi prendre l’engagement de libérer et les médias et les réseaux sociaux. Le colonel n’a même pas consacré une seule phrase à cet aspect, des faits extrêmement graves. Par conséquent, le bureau a décidé de reprendre les luttes, parce qu’on a compris qu’il n’y a plus personne pour défendre notre corporation», a-t-il déclaré.

Voyant le manque de volonté des autorités de rectifier le tir, M. Pendessa déclare qu’un ultimatum a été donné au gouvernement, pour enlever le brouillage des ondes et la restauration de la connexion au niveau des réseaux sociaux. Si des changements favorables à la presse ne sont pas perçus jusqu’au 7 janvier prochain, le SPPG reprendra la lutte. Il exhorte l’implication de tous les médias.

« Nous avons donné un ultimatum d’une semaine, à compter la date de la publication de notre déclaration qu’on a publié hier. Donc, ils ont jusqu’au dimanche 07 janvier 2023 pour libérer les médias et les réseaux sociaux.  S’ils ne les libèrent pas, le SPPG a déjà préparé un plan de riposte qu’on va réactiver avec une touche particulière. Il y aura une nouveauté dans le plan qu’on va publier à partir de l’expiration de cet ultimatum du 07 janvier. On va reprendre la lutte conséquemment. Et les journalistes acceptent, tous les amoureux de la liberté d’expression, on va libérer les médis sans conditions », conclut-il Pendessa.

Actuellement en Guinée, la liberté de la presse reste largement menacée par les autorités. Aux dernières nouvelles, certains médias privés auraient reçu des ordres venant du haut lieu, d’arrêter leurs émissions politiques, si ces derniers veulent continuer à émettre.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info 

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