lundi, mai 20, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

« On est très déçu de cette gouvernance en ce qui concerne la garantie de la liberté d’expression », Alpha Bayo, Coordinateur national de la MAOG

À LIRE AUSSI

Le coordinateur national de la Maison des associations et ONG de Guinée (MAOG), s’est prononcé sur la situation de brouillage des ondes en Guinée. Dans une interview accordée la rédaction de Laguinee.info, cet activiste de la société civile, a apporté son soutien à la presse guinéenne en cette période qu’elle traverse, liée au brouillage des ondes radiophoniques.

Laguinee.info : Les autorités de la transition justifient le brouillage des ondes par une question de sécurité nationale. Partagez-vous cette version ?

Alpha Bayo: La décision des autorités de la transition, en ce qui concerne les brouillages des ondes et peut être même pour élargir, le retrait de certains médias sur le bouquet Canal+ et Startimes, on a fait une communication pour condamner cet acte puisque nous sommes conscients aujourd’hui, que on a aucun intérêt à ce que le pouvoir de la transition engage un bras de fer avec les médias. Pour nous, c’est un recul démocratique puisque ce sont des actes qui ont été dénoncés par le CNRD le 5 septembre, ce qui a suscité d’ailleurs l’adhésion de toute la population mais aujourd’hui franchement, nous pouvons résumer qu’un peu, nous pouvons dire que la presse est menacée et pourquoi pas les voix dissonantes de dans ce pays ? Les acteurs politiques, les acteurs de la société civils, la presse, tout le monde est menacé.

Comment qualifiez-vous cet acte du régime en place ?

C’est vraiment une menace qui pèse sur l’ensemble de la population et même quand vous remarquez la restriction pour l’accès à l’Internet, ça fait environ un mois maintenant la population souffre. Pour nous franchement, c’est une grosse déception comme nous l’avons dit dans nos communications. On est très déçu de cette gouvernance en ce qui concerne la garantie de la liberté d’expression, de liberté de presse, de la liberté d’information. Franchement, personne de nous n’est en sécurité en ce qui concerne la communication. Pour nous, c’est un véritable recul. Nous ne sommes pas le seul pays en transition, nous avons le Mali, nous avons le Burkina Faso, nous le Gabon, nous avons le Niger, mais nulle part ces mesures-là sont prises par les autorités, mais c’est seulement en Guinée. Pour nous, c’est un vrai recul. Ceux qui conseillent le CNRD d’emprunter ce chemin souhaitent réellement un échec à cette transition, puis qu’il y a beaucoup de frustration aujourd’hui dans la cité. Donc, ils ont vraiment intérêt à rétablir les médias, à rétablir les télés sur les bouquets canal plus.

Quels messages avez-vous pour les hommes de médias aussi ?

Pour moi, il faut continuer le combat, il faut croire au combat, il faut faire en sorte que les médias qui sont retirés, soient soutenus par les autres, puisqu’ils sont du même corps et même en tant organisateur de la société civile, il est de notre responsabilité de soutenir aujourd’hui les médias, dans ce qu’ils sont en train de traverser. Parce que, à un moment donné si on est touché c’est la presse qui nous soutient à tous les niveaux. Donc, j’appelle toute la presse à une union de force.

 

Sirani Diabaté, pour Laguinee.info

- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS