Le Niger a annoncé dimanche la suspension de toute coopération avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), suite à la décision de l’OIF de suspendre le pays de ses instances après le coup d’État survenu en juillet dernier.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le Colonel major Abdourahamane Amadou, porte-parole du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), a affirmé : « Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et le gouvernement de la République du Niger décident de suspendre toute forme de coopération avec l’Organisation ». Il a également ajouté que cette décision était une réaction à la suspension du Niger par l’OIF suite au coup d’État.
Les chefs militaires nigériens ont explicité leur position, déclarant que l’OIF avait été utilisée comme un instrument par la France pour servir ses propres intérêts. « La décision de suspendre la République du Niger de l’Organisation, ainsi que de la coopération multilatérale répond, nous le savons, au diktat et aux intérêts de la France, » a affirmé le porte-parole du CNSP.
Cette rupture s’inscrit dans un contexte où Niamey réduit progressivement ses liens avec la France, l’ancienne puissance coloniale. Les autorités de transition du Niger appellent également à une décolonisation des esprits et à la promotion des langues nationales, en accord avec les idéaux des pères fondateurs du panafricanisme.
La suspension de la majeure partie de la coopération entre le Niger et l’OIF avait déjà été amorcée la semaine précédente après le coup d’État, mais l’OIF avait affirmé maintenir les programmes bénéfiques aux populations civiles et soutenant la restauration de la démocratie.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info