Dans un coup de théâtre plus rapide que la cuisson d’une baguette au micro-ondes, le président béninois Patrice Talon a soudainement eu une révélation épiphanique pour « rétablir rapidement les relations » avec son voisin tumultueux, le Niger. Devinez quoi ? La raison de cette soudaine illumination ? Eh bien, le génie de la diplomatie a frappé ! Les portes de la lucidité se sont ouvertes lorsque les frontières économiques ont claqué fort, coûtant quelques milliards à son pays.

Pendant des mois, la sagacité politique de Talon a été à la fois discrète et répétée, un peu comme le bourdonnement constant d’une mouche qui vous réveille le matin. Il a, paraît-il, « adressé » en secret des messages à ses voisins, tout en s’assurant que la discrétion était sa carte maîtresse – après tout, pourquoi gâcher le suspense d’une bonne réconciliation avec un simple appel téléphonique ?

Ce n’est pas que les valeurs démocratiques ou la stabilité régionale importent beaucoup à Talon, non. La baisse des revenus portuaires a juste déclenché une sorte d’illumination nouvelle et éphémère. On suppose qu’il a regardé le bilan économique de son pays et s’est exclamé : « Ah, mais attendez, nos portes sont fermées ! »

La CEDEAO, ce brillant groupuscule d’observateurs partiaux et malicieux, est également à l’avant-garde de cette situation. Après avoir adopté une approche d’une fermeté à faire pâlir le granite, elle a maintenant décidé d’alléger les sanctions imposées au Niger, exigeant juste une petite transition « courte » avant de retourner à la démocratie.

Le clou du spectacle ? Un comité hétéroclite composé des présidents du Bénin, du Togo et de la Sierra Leone, appelé à négocier avec les militaires au Niger. Parce que rien ne dit diplomatie réussie comme la délégation d’un problème à un trio sans lien logique évident.

Le spectacle est complet avec le ministre togolais des affaires étrangères, se pavanant à Niamey, affirmant être « convenu du contenu » et du « timing de la transition » avec un Premier ministre nommé par les militaires. On peut s’attendre à ce que cette comédie à haut risque soit bientôt diffusée à la CEDEAO.

Pendant ce temps, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin regardent nerveusement par-dessus leurs épaules, sachant que l’instabilité pourrait bien être la prochaine mode régionale, laissant présager des réductions de prix dramatiques pour les immobiliers de luxe.

Dans cette farce sans fin, Talon nous montre la voie à suivre pour résoudre les problèmes diplomatiques : attendez simplement que votre économie soit en lambeaux, puis lancez un appel soudain à la fraternité pour sauver vos jetons. Qui a dit que la diplomatie était compliquée ?

Talon, le magicien de la diplomatie, nous dévoile son tour de prestidigitation ultime : attendre que l’économie soit au bord du gouffre pour soudainement découvrir le manuel de la fraternité internationale. Qui aurait cru que la résolution des conflits pouvait être aussi simple qu’un jeu de Monopoly en chute libre ?

Boundèbengouno, la Plume brûlante