Après la tragédie survenue au centre-ville de Kaloum, consécutive à l’explosion d’un dépôt d’hydrocarbures, les autorités guinéennes ont pris la décision de fermer les stations-services. Cette mesure fait suite à un bilan lourd, comptabilisant 18 morts, plus de 200 blessés et d’importants dégâts matériels. Cependant, cette fermeture a entraîné une flambée des prix sur le marché noir, notamment pour l’essence, dont le coût a augmenté de façon exponentielle.
Des répercussions immédiates se font sentir sur la vie quotidienne des habitants, notamment pour les mères de famille qui expriment leurs inquiétudes quant à la hausse des prix des transports et des produits de première nécessité, a constaté Laguinee.info à travers un de ses reporters.
Fanta Fofana, résidente de Conakry, partage son expérience : « Aujourd’hui nous sommes allés à Matoto, mais avec beaucoup de souffrance. […] Nous sommes vraiment inquiets aujourd’hui. Nous sommes assises ici et les clients ne viennent pas, nous rentrons à la maison avec les mains vides. »
Ramatoulaye Diallo, qui a acheté des condiments au marché de Matoto, témoigne : « Depuis qu’il y a eu l’explosion au niveau dépôt du carburant à Kaloum, la situation devient pire. Le marché est devenu cher. »
Mariam Bailo Bangoura, vendeuse de poissons à Koloma, fait part de ses difficultés : « Quand je suis sortie ce matin, j’ai marché de Koloma jusqu’à l’aéroport. […] J’ai trouvé que les vendeuses de poissons ont augmenté le prix du poisson aujourd’hui. »
Fanta Keita, une autre habitante, exprime sa déception face à la spéculation : « Les Guinéens profitent toujours des situations difficiles pour rendre les choses très chères. »
Cette situation a considérablement affecté la mobilité des habitants et engendré une augmentation des coûts de transports, des denrées alimentaires et des produits de première nécessité. Les femmes, en particulier, se trouvent confrontées à des défis financiers accrus, incapables de subvenir aux besoins de leur famille.
Damba Morlaye, pour Laguinee.info