Une déflagration d’une rare violence a secoué Conakry, la capitale guinéenne, dans la nuit de dimanche à lundi, suite à une puissante explosion survenue peu après minuit dans un dépôt de carburants. Le sinistre a eu lieu au dépôt d’hydrocarbures de la Société Guinéenne de Pétrole, situé à Kaloum, quartier de Coronthie, déclenchant un immense incendie qui a englouti le lieu et causé des scènes chaotiques.

Les résidents témoignent d’un effet ressenti jusqu’en périphérie de Conakry. Le quartier de Coronthie a subi de plein fouet cette catastrophe, avec des récits de toits arrachés, de maisons dévastées, et un panorama apocalyptique. Une colonne impressionnante de flammes et de fumée a embrasé le ciel, visible depuis la presqu’île de Kaloum.

Selon les informations, les conséquences humaines sont lourdes, bien que le bilan exact demeure incertain. Les ambulances ont afflué toute la nuit entre le quartier de Coronthie et l’hôpital Donka, accueillant des blessés présentant principalement des brûlures, des coupures et des lésions causées par la force de l’explosion, qualifiées médicalement de « blast ».

Les autorités guinéennes ont tardé à fournir des informations officielles, suscitant l’impatience des proches des résidents de Coronthie et des citoyens inquiets. Le gouvernement a finalement émis un communiqué, plus de six heures après l’incident, détaillant les mesures d’urgence prises pour la journée du lundi 18 décembre 2023.

Le Gouvernement, dans son communiqué, a exprimé sa profonde préoccupation et annoncé des mesures en attendant la maîtrise totale de la situation. Les équipes spécialisées continuent leurs efforts pour contenir l’incendie, dont l’origine demeure pour l’instant inconnue. Il a pris des mesures adéquates.

Ces mesures incluent le conseil aux travailleurs du secteur public et privé de rester chez eux, à l’exception des forces de défense, des services de sécurité et du personnel médical. De plus, les écoles, tant publiques que privées, ainsi que les stations-services, seront fermées, à l’exception des services d’urgence.

La situation a provoqué un exode massif des habitants de la zone, guidés par les militaires qui ont établi des barrages, autorisant uniquement le passage des ambulances et des autorités. Des milliers de personnes se sont dirigées vers la banlieue dans le calme, tandis que les demandes des habitants pour déplacer le dépôt d’hydrocarbures en dehors de la ville résonnent depuis des années.

Cette tragédie laisse la population dans l’attente anxieuse de nouvelles informations et soulève des préoccupations majeures quant aux impacts potentiels sur les citoyens directement touchés par cet événement sans précédent.