vendredi, novembre 22, 2024
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Violences basées sur le genre à Coyah : Le bilan alarmant de l’année 2023

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Malgré des dénonciations et des luttes menées par les autorités, les institutions internationales et les organisations des droits des femmes, les violences basées sur le genre perdurent toujours en Guinée. Sur le nombre des cas enregistrés courant 2023 à Coyah, le Directeur préfectoral par intérim de la Promotion féminine de l’Enfance et des Personnes vulnérables, a donné plus de détaillé, a rapporté une reporter de Laguinee.info dépêchée sur place.

Dans un entretien réalisé ce jeudi, 14 décembre 2023, Moussa Kifinda Camara, après avoir cité les types de violences que sa structure gère,  est revenu sur les statistiques enregistrées courant 2023.

« Il y a les MGF, le viol sur mineur, les violences conjugales. Cette année en matière de MGF, nous avons géré 12 cas. Sur les 12 cas, 8 cas ont été déférés à la justice. Pour le viol sur mineures, nous avons géré 13 cas et parmi ces 13 cas, 11 cas ont été déférés. Concernant les violences conjugales, nous avons géré 13 cas et tous les 13 cas ont été déférés parce que les couples n’ont pas voulu s’entendre », a-t-il indiqué.

Kifinda Camara, Directeur préfectoral par intérim de la Promotion féminine de l’Enfance et des Personnes vulnérables

Il a ensuite expliqué le processus de prise en charge et de suivi de ces cas. « Par exemple, pour le cas des violences conjugales, si les couples viennent ici, on essaie d’arranger pour que le mari et la femme se comprennent. Au cas contraire, on les défère soit à la gendarmerie soit à l’OPROGEM. Arrivée à la gendarmerie ou à la police, on suit le dossier et on met un agent pour suivre ce dossier jusqu’à ce que le jugement soit programmé et on laisse un numéro. Dès qu’on programme le jugement, le même agent continue de suivre le dossier. Et aussi pour les MGF, dès qu’on nous alerte, on cherche d’abord celui qui a commis l’acte à travers nos systèmes de protection qu’on appelle SPEG qui sont basés dans les quartiers comme les CPL et les CLP. Ce sont eux qui nous remontent les informations. Pour les cas de viols sur mineures, dès qu’on apprend qu’une petite fille est violée, la première chose qu’on fait est de la transporter à l’hôpital pour qu’elle soit examinée par un médecin légiste pour savoir si réellement il y a eu viol. Si effectivement il y a eu viol, on saisit la gendarmerie ou l’OPROGEM pour arrêter le bourreau et le déférer à la justice et on suit le dossier jusqu’à la fin de la procédure », a-t-il expliqué.

Sur les causes des viols sur mineures, Kifinda exhorte les parents d’avoir un œil vigilant sur leurs enfants : «Donc, les mères doivent veiller sur les enfants car l’enfant est innocent, si les parents veillent sur eux…. », conseille-t-il.

Selon Kifinda Camara, Directeur par intérim de l’action sociale à Coyah, parmi les 11 cas de viols sur mineur soumis à la justice cette année, 5 ont été jugés et ont abouti à des condamnations.

Mariama Dalanda Bah pour Laguinee.info

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