Il était prévu ce lundi, 11 décembre 2023 une journée sans presse sur toute l’étendue du territoire national suite à la restriction des réseaux sociaux et le retrait de certains médias sur le bouquet Canal+.
Mais ce mot d’ordre n’a pas été respecté dans la ville de Labé à cause de certaines organisations de presse qui démarchent auprès des autorités, rapporte le correspondant régional de Laguinee.info basé sur place.
Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée dans la région de Labé fustige cette procédure et dit d’être déçu.
« C’est avec un immense regret qu’on a constaté la non tenue de cette journée, c’était déjà confirmé par les différents niveaux. En amont, on avait eu des rencontres avec les différentes associations de presse. C’est à l’issue de ces rencontres que nous avons jugé à l’unanimité de consacrer la journée de ce lundi comme étant une journée sans presse. Mais c’est avec une surprise générale que nous avons appris à travers une déclaration par les différentes associations de presse qui disent qu’ils vont privilégier le dialogue avec l’Etat. Ça nous a vraiment surpris, c’est vraiment frustrant, c’est une façon de démotiver le SPPG qui accompagnait mordicus ces patrons des médias. Même si aujourd’hui ce sont eux qui sont touchés parce que c’est leurs entreprises qui sont visées, mais nous aussi nous vivons au sein de ces entreprises. C’est ici que nous parvenons à faire vivre nos différentes familles », a fustigé Alpha Boubacar Diallo, porte-parole du SPPG.
Le journaliste accuse les patrons des médias et les associations de presse de trahison. « Aujourd’hui, nous pensons que c’est une trahison totale de la part des patrons des médias ainsi que les associations de presse qui ne regardent que leurs intérêts. Sinon aujourd’hui, c’est leurs entreprises qui sont visées, s’ils décident de boycotter cette décision, c’est une trahison de leur part », a déclaré Alpha Boubacar Diallo, porte-parole de l’antenne SPPG de Labé.
Depuis Labé, Mamadou Saliou Diallo pour Laguinee.info