vendredi, novembre 22, 2024
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Gestion du CNRD : Cellou Dalein présente  un tableau sombre et propose des solutions 

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Amené à se prononcer sur la situation de son pays, ce mercredi, 6 décembre 2023, dans l’émission ‘’Les Grandes Gueules’’, Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, a abordé la gestion du pouvoir militaire. Dans un langage franc, l’opposant a décrit un tableau sombre de la gouvernance du CNRD depuis la chute d’Alpha Condé le 5 septembre 2021. Dans un premier temps, il a peint la crise qui mine le pays depuis longtemps tout en touchant le phénomène de l’émigration irrégulière. «D’abord, il faut essayer d’avoir une mesure exacte de la crise.  La crise est profonde et multisectorielle. Aujourd’hui, voyez l’hémorragie constituée par le départ de cette jeunesse vers d’autres continents : l’Europe, les Etats-Unis, parce qu’il n’y a pas d’opportunités, pas d’emplois. Ça c’est une crise majeure. Il y a la crise de confiance entre les gouvernants et les gouvernés », dit-il.

En seconde position, l’ancien Premier ministre sous Lansana Conté, a jeté un regard critique sur la gouvernance du pouvoir militaire et la conduite de la transition. « Aujourd’hui, le chemin pris par la transition est plutôt inquiétant. Les conditions de vie sont difficiles. Le pouvoir a des problèmes avec la presse, il a des problèmes avec la classe politique, il y a la restriction ou la suspension même des libertés fondamentales. On n’a pas de visibilité de retour à l’ordre constitutionnel, il y a la corruption. On se souviendra que le CNRD avait pris l’engagement de lutter avec détermination contre la corruption, en disant que leurs mains ne trembleraient pas et qu’ils n’auraient pas de frères ou d’amis », rappelle Dalein. Il a par la suite abordé les biens que s’offrent les dirigeants en cette période de transition. « Aujourd’hui, lorsqu’on voit les acquisitions de ceux qui nous dirigent, les acquisitions de terrains, les buildings qui sont construits, l’opulence dans laquelle vit la classe dirigeante et la pauvreté dans laquelle croupit la population sans perspectives. »

Face à cette situation, l’opposant pense à des solutions. « La proposition, il faut d’abord restaurer la confiance et la sérénité parce qu’on ne peut pas gouverner par la peur et par la violence. Il faut que des solutions soient apportées aux besoins de cette jeunesse. 70% de notre population ont moins de 35 ans.  Il faut qu’on trouve des opportunités d’épanouissement de notre jeunesse dans notre pays. C’est la force de travail. C’est des hommes et femmes qui sont capables de transformer cette économie. Je pense que face à une crise aussi profonde et multiforme, il faut que les responsables du pays fassent preuve d’humilité et de responsabilité. Il faut qu’on se parle pour essayer de faire face à la manifestation de ces crises»

Boundèbèngouno, pour Laguinee.info

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