jeudi, novembre 21, 2024
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Frontières Guinéo-Sénégalaises: les conducteurs dénoncent les tracasseries des hommes de tenue et annoncent une grève 

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Depuis un moment, les passagers se plaignent d’une dépense excessive et non justifiée de la part des hommes de tenue à la frontière Guinée-Sénégal. Les conducteurs sur ce trajet dénoncent le calvaire auquel ils  sont confrontés et menacent d’aller en grève dès le 15 décembre si rien n’est fait pour leur cause, rapporte Laguinee.info à travers son correspondant régional.

Aziz, conducteur

Interrogé par le correspondant régional de laguinee.info, maitre Aziz, chauffeur et responsable syndicat de la ligne Guinée-Sénégal, décrit et dénonce: « Les difficultés sont énormes et diverses, même si tu disposes tous les documents recommandés, tu vas payer pour passer surtout au niveau des frontières, de Koundara, de Mboundou Fourdou à Linkerin, si un ppassager dépense pas, ce n’est pas moins de 300.000 GNF avant d’arriver à Manda, c’est vraiment dommage dans ce cas ».

Yaya , chauffeur

 Yaya, également chauffeur sur la ligne  Guinée-Sénégal, dénonce la pléthore des barrages érigés et les arnaques qui s’y font à ciel ouvert. « Que tu présentes une carte d’identité ou pas tu vas leur donner 20.000fg pour qu’on te laisse passer, c’est seulement en Guinée,  moi, j’ai vu trois barrages de douanes avec qui tu coupes un laisser passer et qui t’oblige à lui donner 50.000fg. En tout cas, un transporteur de Manda à Labé paie 1.500.000GNF en plus on te réclame un permis d’un million cent francs guinéens avec un intérêt de voyage de 300.000GNF. Les hommes de tenue te soutirent 350.000fg.  D’ailleurs, c’est ce qui fait que la plupart de nos véhicules ne font plus d’entretien et certains restent au garage sans carburant même », dit-il.

Souleymane, conducteur et syndicaliste

Sur la même lancée,  Souleymane, chauffeur et syndicaliste, énumère d’autres difficultés avant de lancer un appel à l’endroit des autorités pour que cette pratique prenne fin.

 » Avant, nous nous changions le permis à 50.000fg. Maintenant, c’est à 1.270.000GNF, ça c’est un gros souci pour nous. Concernant les passagers, on reste pendant trois à quatre mois pour avoir quelques personnes puisque depuis que le gouvernement a commencé le contrôle des cartes d’identité, le flux est très très réduit. Donc, c’est comme si on ne travaille plus.  On demande à l’Etat de revoir nos conditions de travail en diminuant les prix des permis mais aussi les plaques d’immatriculations des vieux véhicules qui ont roulé plusieurs années, si on impose qu’ils payent au même titre qu’un nouveau, là c’est un gros problème pour les conducteurs », plaide-t-il.

Depuis Labé, Mamadou Saliou Diallo pour Laguinee.info

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