Le Colonel Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir le 5 septembre 2021 en renversant le président Alpha Condé dont la gouvernance était critiquée par une bonne partie de la population. Sous la gouvernance de cet opposant historique qui a consacré toute sa vie à la politique, l’avenir de la Guinée était devenu sombre. La pauvreté, le chômage, la restriction des libertés d’expression et de presse, des arrestations arbitraires, l’insécurité et beaucoup d’autres fléaux avaient fini par miner la société guinéenne.
A la prise du pouvoir par l’armée, la population était dans l’euphorie. Partout dans le pays, ça dansait et criait, tout le monde pensait qu’une nouvelle page de l’histoire venait d’être tournée en Guinée. Le Colonel Mamadi Doumbouya a fait de nombreuses promesses au peuple de Guinée dont la lutte contre la corruption, la fin des nombreuses tueries, etc. Mais cette joie ne sera que de courte durée. L’espoir du peuple s’est vite transformé en désespoir. Les vieilles habitudes ont repris de la plus belle des manières sous le pouvoir militaire transitoire du CNRD.
La vie est devenue de plus en plus chère à cause de l’augmentation fantaisiste des prix de produits sur le marché. Aucune autorité n’agit pour alléger les conditions précaires de vie des populations pourtant, le Colonel nous avait promis de « faire l’amour à la Guinée » au lieu de « la violer ». Lorsque vous faites un tour dans un marché de Conakry, vous vous rendrez compte de la flambée des prix et de la misère que vivent les populations.
Dans les manifestations de réclamation de droits, les âmes innocentes sont enlevées. Plus que ce lundi, 27 novembre 2023, Mamadou Yaya Bah, un innocent élève a été tué par des personnes qui ne seront jamais punies. La liste des victimes ne sera pas être citée. Combien de personnes sont-elles tombées sous les balles criminelles de certaines Forces de Sécurité qui, au lieu d’accomplir leur devoir: celui de protéger les citoyens, les assassinent lâchement sans être inquiétées ? Colonel Mamadi nous avait pourtant dit qu’aucun Guinéen ne serait plus tué ?
La corruption et tous ses corollaires, se sont de plus enracinés dans l’administration. Tout récemment, une affaire de 2 000 000 $ a défrayé la chronique dans le domaine des mines. Pourtant, une Cour de Répression de des Crimes économiques et financières existe. Finira-t-on d’énumérer les nombreux cas de corruption perpétrés dans ce pays ? Oui, mais ça ne fera que nous énerver de plus.
La transition nous écrase !
A la prise de pouvoir du CNRD, il a fait des médias ses partenaires pour se faire accepter par les Guinéens. Quelque temps après, il s’est retourné contre les mêmes médias. Aujourd’hui, les fréquences des médias tels que Djoma, média, FIM FM, Espace FM, Milo FM, Fasso FM, etc sont victimes de brouillage. L’ami d’hier est devenu adversaire du CNRD.
Depuis le début de ces perturbations des ondes, aucune autorité ne s’est prononcée à propos. La liberté d’informer vient de connaître un autre coup dur sous l’ère Doumbouya. L’on se rappelle encore le cas du site www.guineematin.com dont l’accès a été bloqué en Guinée pendant plusieurs mois. Il a fallu des dénonciations pour que le média en ligne soit débloqué. Voilà comment les Guinéens vivent dans ce « paradis » qu’on nous vend.
Quand on dit que la transition nous écrase, c’est vrai et réel ! A cette ’ère de la technologie et de l’économique numérique où de nombreuses entreprises fonctionnent sur les réseaux sociaux grâce à l’internet, le pouvoir décide, sans explication, de restreindre l’accès aux réseaux sociaux. Combien d’entreprises vont-elles connaître une baisse du chiffre d’affaires pendant cette restriction de la liberté d’entreprendre sur internet ? Aucune idée ! Et ça ne dit rien à l’Etat qui dans les discours creux, dit faire la promotion de l’entrepreneuriat.
En réalité, s’il y a une minorité qui profite de cette transition et qui souhaite qu’elle continue encore, les autorités de la transition doivent comprendre qu’il y a une majorité de la population qui végète dans la misère.
Pour peu, la presse peut compter encore sur Moussa Moïse Sylla, patron de la DCI, qui se bat du mieux qu’il peut; pour essayer de changer la donne côté liberté de la presse.
Laguinee.info