La scène politique guinéenne est en ébullition depuis que le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, a donné des injonctions de poursuites contre l’ancien président déchu Alpha Condé. Les accusations portées à son encontre incluent des faits de trahison, d’acquisition d’armes et de munitions, ainsi que l’accusation d’association de malfaiteurs. Cette actualité brûlante a suscité des réactions diverses et parfois contradictoires au sein de la classe politique du pays.
Dans une récente interview accordée à africaguinee.com, l’opposant Dr Faya Millimouno, président du Bloc Libéral, a réagi avec prudence face à ces événements. « S’il s’avère qu’il y a une tentative de déstabilisation de la Guinée par l’ancien président, ça serait bien décevant. Mais encore une fois, pour des questions judiciaires, mieux vaut ne pas commencer par commenter », a-t-il souligné. Il a également mis en garde contre les commentaires prématurés, soulignant la nécessité d’éviter des déclarations qui pourraient causer un préjudice irréparable avant que les faits ne soient établis.
Cependant, Dr Millimouno a également insisté sur l’importance de maintenir la sérénité dans le traitement judiciaire de cette affaire. « Nous voyons assez de battage médiatique concernant certains ministres. On en a connu par le passé des battages médiatiques concernant des ministres qui en fin de compte ont été acquittés. Il faut donc que la sérénité caractérise le magistrat », a-t-il ajouté.
Peu de temps après ces injonctions de poursuite, Alpha Condé, qui réside à Istanbul (Turquie) depuis le coup d’État qui l’a renversé le 5 septembre 2021, a réagi, qualifiant les accusations portées contre lui de « bouffonnerie ». Cette déclaration a accentué les tensions déjà palpables au sein de la scène politique guinéenne, divisant l’opinion publique quant à la suite à donner à cette affaire délicate.
Ces événements marquants ont relancé le débat sur la stabilité politique et la justice en Guinée. Tandis que certains expriment leur soutien aux nouvelles autorités pour cette initiative, d’autres soulignent la nécessité d’un processus judiciaire transparent et équitable, mettant en avant le principe de présomption d’innocence.