Dans la journée du lundi, des gendarmes ont fait irruption au marché Madina, pour traquer des vendeurs illégaux de médicaments. Ces agents ont procédé à des fermetures de magasins et à des arrestations.
Ce mardi 21 novembre 2023, Amy Touré, procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), a apporté des précisions sur cette désuète musclée. Selon lui, il s’agit de la suite logique de la lutte contre les faux médicaments et la vente illégale de ceux-ci, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.
« On avait fait un communiqué pour rappeler aux gens que la manipulation des produits pharmaceutiques par non-professionnels constitue une infraction. Il vous souviendra qu’on avait même donné un moratoire et qu’à l’approche de ce moratoire, on avait encore fait un communiqué pour rappeler les gens. Malgré tout, les gens se sont entêtés à continuer ce commerce. Et là, maintenant, nous avons commencé à appliquer la loi tel que c’est prévu par les textes. Cette opération a commencé il y a très longtemps, il y a eu beaucoup d’interpellation et de condamnation, mais malgré tout, nous avons constaté que c’est un phénomène qui continuait. C’est pourquoi à notre niveau, nous avons mis en place un comité de lutte composé notamment des acteurs du ministère de la santé, des agents de sécurité ainsi que le parquet spécial de la CRIEF. C’est cette commission qui a travaillé et mis sur pied un plan stratégique d’intervention. C’est ce qui a permis de descendre sur Madina qui est considéré comme un nid de vente illicite de produits pharmaceutiques. L’opération a permis la fermeture de tous les magasins dans lesquels se vendent illégalement des produits pharmaceutique », a-t-il dit dans un premier temps.
Poursuivant son intervention dans l’émission Mirador de FIM Fm, le magitrat a précisé que cette descente n’a pas enregistré d’incident majeur, alors que les citoyens affirment avoir été traités avec brutalité.
« Je vous garantie que c’est une opération qui a été menée de façon très stratégique. La descente a été effectuée par des gendarmes, en présence de mon substitut, accompagnés de deux grands cabinets d’huissiers à l’effet de constater tout ce qui se passe sur le terrain. Lorsque les gendarmes viennent, ils constatent que c’est une boutique de produits pharmaceutiques, si le propriétaire est là, lui-même il ferme et la gendarmerie appose un scellé aplomb. Il y a eu des interpellations, mais il n’y a pas eu de dégâts et des pillages comme certains le racontent. Il n’y a pas eu de résistance non plus même si certains ont fui, en quittant carrément leurs boutiques. Ceux qu’on a trouvé sur place ont collaboré », a-t-il conclu.
Félix Béavogui pour Laguinee.info