Des élèves du groupe scolaire Elhadj Ousmane Souaré ont battu le pavé dans la matinée de ce mercredi 18 octobre pour protester contre la destruction de la clôture de leur école. Ils ont bloqué complètement la circulation du côté de Lambanyi centre commercial et ont également détruit un bar à proximité de l’école. Ils accusent le responsable de ce bar d’être auteur de la destruction, a constaté un reporter de Laguinee.info dépêché sur place.
Diaby Ibrahima Directeur du Groupe Scolaire Elhadj Ousmane Souaré, dit être choqué de l’acte posé par son voisin qu’il accuse d’être responsables de tous les dégâts enregistrés
« c’est un choque. Dans un pays, la base du développement est fondé sur l’éducation et quant on voit un individu qui est contre cette éducation, c’est choquant. Il n’est pas guinéen ce monsieur, c’est pourquoi il ne se soucis pas des problèmes du pays. C’est un tenancier de bar, il ne se souci que de son business. C’est à 6h du matin que mon garde m’a appelé pour me dire qu’il a vu 6 pick-up qui sont venus casser l’école. N’oubliez pas qu’il avait porté plainte contre moi et le chef de quartier. Il m’accuse d’être en complicité avec le chef de quartier concernant sa parcelle et que c’est l’Etat qui a pris sa parcelle lui promettant de lui restituer une partie. Et cela ne s’est pas passé comme prévu. Il va voir des gens pour les envoyer ici et venir casser notre établissement. C’est ce qu’il a fait ce matin et les élèves ont répondu. Actuellement, nous avons trois élèves en urgence grièvement blessés et certains sont arrêtés par la gendarmerie en les poursuivant jusqu’à dans le quartier. De surcroît le chef de mission a demandé aux agents de gazer les élèves mêmes les tous petits de la maternelle. J’étais obligé de libérer les enfants », a-t-il expliqué
Poursuivant, le Directeur de l’école interpelle le ministère de l’éducation pour trouver une solution à ce problème. « Je lance un appel aux autorités éducatives parce que ce monsieur, si on l’arrête pas il fera pire. Il va s’attaquer à d’autres écoles.. Il faut immédiatement trouver une solution. Les enfants m’ont laissé entendre que si le mur n’est pas rétabli jusqu’à demain qu’il n’y aura pas de circulation demain à Lambandji, qu’ils vont sortir. Sachez que depuis 1994, il a fait la même chose mais à l’époque l’école était en location. Mais maintenant nous la famille propriétaire avons récupéré l’école, parce que nous avons acheté le terrain avec sa tante Christine. Il n’a aucun document de ce qu’il réclame aujourd’hui », soutient-il
De son côté, le président du conseil de quartier de Lambanyi explique la genèse de cette affaire : « C’est à cause de cette route, il dit que l’Etat a fait l’aménagement, j’ai dit oui mais sur le papier. Le virage n’est pas loti. Donc si vous voulez l’application de l’aménagement sur ce point seulement, j’ai dit que c’est paradoxal. Je préfère que vous attendiez que l’Etat fasse une restriction, moi même j’ai écris pour qu’on fasse la restriction de tout le virage, il dit non, que la route doit être barrée et orientée de l’autre côté. Qu’on doit lui rajouter sur son terrain. Que le lotissement lui a donné cette route. Hier dans le bureau de madame la commissaire, j’ai dis que le moment est mal indiqué. Ils attendent que l’école ouvre ses portes pour venir démolir le mur. Pourquoi pendant les vacances tu n’as pas exécuté, il dit non l’Etat n’était pas prêt », a fait savoir le chef de quartier Mamadouba Bangoura.
Quant à George Samuel, le propriétaire du Bar à côté de l’établissement, il accuse l’habitat d’être responsable de cette démolition
« Des élèves accompagnés par certains jeunes du quartier sont venus chez-moi ce matin pour jeter des cailloux. Ils disent que je suis le responsable de la démolition de la cour de leur école. Je vais vous dire, ces gens là m’accusent dans le vide. Parce que c’est les responsables de l’habitat qui sont venus cocher la cour de l’école. Donc, vu le bar est proche de l’école, ils disent que c’est moi qui suis responsable de cette démolition. Le directeur de l’école, le chef de quartier eux tous, ils savent que je ne suis pas responsable de ça », s’est-il défendu.
Barry Diop pour Laguinee.info