Ouvert ce jeudi 12 octobre 2023 au tribunal de première instance de Mafanco, le procès de Lamine Waraba Sacko vient de prendre fin ici au tribunal de première instance de Mafanco. Le tribunal a prononcé le non-lieu pour ce proche d’Alpha Condé et militant du parti RPG, a constaté sur place Laguinee.info à travers une de ses reporters.
Les débats n’ont pas pris du temps. Dans sa prise de parole, le prévenu a expliqué qu’il a été arrêté dans le bar café Dabola, à Nongô pour un motif qu’il ignore jusqu’à présent. Il affirme qu’il était assis dans cet endroit en train de discuter avec un militant du PEDN sur la gestion d’Alpha Condé après plus de 10 ans au pouvoir.
« Je n’ai jamais prononcé le nom du président Mamadi Doumbouya. Dans les discussions, je ne faisais que défendre Alpha Condé en disant « président, président, président « . Mais en aucun cas je n’ai pas prononcé le nom du colonel Mamadi Doumbouya. Ainsi, c’est ce son qui a été envoyé. Les services de bac sont venus m’arrêter, me violenter avant de m’envoyer à la DPJ. Là, le commissaire m’a fait écouter les enregistrements. Et je lui ai dit de bien suivre s’il m’entend dire Président Mamadi Doumbouya. Ils m’ont interrogé devant mes avocats », a-t-il expliqué de façon résumée.
Pour ses avocats, il n’y a pas d’infraction dans le code pénal qu’on puisse attribuer au militant du RPG. Ils ont estimé que le tribunal devrait annuler la procédure engagée contre leur client.
À l’heure des plaidoiries, le ministère public a signalé qu’il n’y a pas de délit constitué. Il a demandé de ne pas retenir le prévenu dans les liens de culpabilité pour offense au chef de l’Etat, parce qu’il n’a prononcé le nom du président Mamadi Doumbouya. Même son de cloche pour les avocats de la défense.
Le juge dans sa décision, a déclaré Lamine Waraba Sacko non coupable des faits d’offense au chef de l’Etat et lui a renvoyé aux fins de la poursuite.