L’école guinéenne a réouvert ses portes ce mardi 3 octobre 3023, sur toutes l’étendue du territoire guinéen. À Kankan, le constat révèle que cette rentrée scolaire n’a pas été effective dans tous les établissements de la commune urbaine. Du lycée Marienne Gouabi, au lycée 3 avril en passant par le collège lycée Morifindjan Diabaté, quelques enseignants et élèves ont répondu présent dans certaines salles de classes et les autres étaient vide lors de notre passage. Ce qui fait croire que la menace des enseignants contractuels, a eu un effet sur la reprise effective des cours à Kankan. Les autorités éducatives de la ville, ont mis à profit cette première journée de la reprise des cours, pour sillonner les différents établissements de la place, a constaté le correspondant régional de Laguinee.info sur place.
Pour s’enquérir des réalités, le chef de cabinet du ministre de l’enseignement pré-universitaire et l’alphabétisation, en compagnie du directeur préfectoral de l’éducation et l’inspecteur régional de l’éducation, se sont rendus dans quelques grands établissements de ville. Il révèle que, malgré l’effectivité de la rentrée chez les enseignants et encadreurs, seulement la présence de quelques élèves a été constaté dans des salles de classes.
« Toutes les écoles que nous avons sillonnées, ont effectivement fait la reprise des cours. Malgré que les élèves n’ont pas répondu présent, certains enseignants ont dispensés les cours. Et cela est un bon début pour nous, car c’est une première que nous assistons à une rentrée comme telle, il y aura beaucoup de monde demain par rapport à la journée d’aujourd’hui » a-t-il laissé entendre le chef de cabinet.
Dans toutes les écoles d’enseignement secondaire sillonnées, l’atmosphère était morose. Plusieurs enseignants et élèves n’ont pas répondu à l’appel des autorités éducatives. Parmi les absents, les enseignants contractuels figurent. D’où l’inquiétude du proviseur du lycée 3 avril de Kankan, qui regroupe 45 enseignants dont 14 contractuels.
« Aujourd’hui nous avons ouvert les portes de l’école après trois mois de vacances, mais force est de constater que les enseignants et élèves n’ont pas massivement répondu à l’appel. Je suis dans l’inquiétude, surtout que nous avons 14 enseignants contractuels, qui évoluent au sein de notre établissement. Nous demandons que cette situation des enseignants contractuels, soit réglée au plus vite pour ne pas empêcher le bon déroulement des cours », s’est-il inquiété.
Du côté de la coordination régionale des enseignants contractuels, le mot d’ordre est de mise. Pas de salaire pas de cours. Ils restent camper sur leurs positions et ne comptent pas rejoindre les salles de classes, sans être engagés à la fonction publique par la voie normale.
« Pas de salaire pas de cours, nous voulons notre intégration à la fonction publique, que ça soit par le concours ou pas. Tant que cela n’est pas fait, nous ne mettrons pas pieds en classe. Nous demandons à tous les enseignants contractuels, de maintenir le mot d’ordre de grève en restant à la maison », a lancé le vice coordinateur des enseignants contractuels de la région de Kankan, Namory Camara.
À souligner que, la rentrée scolaire 2023-2024 a été morose dans la préfecture de Kankan. Une situation qui risque de perdurer si les enseignants contractuels n’accèdent pas à leurs revendications.
Bafodé Mafering Camara, pour Laguinée.info