Dans son discours d’adresse à la nation à l’occasion de la date anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance, le colonel Mamadi Doumbouya a tenu un discours dans lequel il est revenu sur beaucoup d’aspect de la transition en cours en Guinée.

S’il a tenu à saluer et à rendre hommage aux devanciers, illustres ou anonymes, le président de la transition a surtout tenter de rassurer les Guinéens, quant à la bonne volonté de son équipe de bien mener cette période transitoire, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

« Les défis auxquels nous sommes confrontés ne connaissent évidemment pas de réponses simples. Mais, je suis persuadé que nous trouverons ensemble des solutions adaptées, grâce à notre créativité et notre persévérance. Il y a de bonnes raisons de croire en l’avenir, car le chemin déjà parcouru est une preuve éloquente de la résilience de notre peuple. En effet, le 5 septembre 2021, lorsque les Forces de Défense et de Sécurité prenaient leurs responsabilités pour la rectification institutionnelle de notre pays, le tissu social était complètement fissuré, avec une quasi absence des valeurs du vivre-ensemble. Les Guinéens ne se regardaient plus en frères et sœurs », a-t-il dit d’entrée.

Poursuivant, le locataire du palais Mohamed V a affirmé qu’au moment de leur prise du pouvoir, « l’état de fragilité sociétale de la Guinée était tel que nous avions trouvé une société complètement gangrénée par le communautarisme et le tribalisme, une cohésion nationale inexistante, la fierté d’être Guinéen était, dès lors, profondément ébranlée ».

C’est pourquoi, a-t-il dit, leur premier devoir était de « panser ces plaies et permettre aux Guinéens de se retrouver enfin pour construire un avenir radieux pour nous et pour les futures générations ».

Si le colonel ne s’est pas loupé de revenir sur le bilan « élogieux » de sa gestion tant sur le plan politique, économie que social, il ne s’est pas aussi manqué d’avouer qu’il « reste beaucoup de défis à relever ». C’est pourquoi, a-t-il ajouté, ils continuent  « d’entreprendre les actions pour resserrer les liens, restaurer la paix, la quiétude, renouer le dialogue et rétablir la confiance entre les populations et les gouvernants ».

Ce qui reste à faire est, notamment, « la réalisation des réformes institutionnelles et politiques pour atteindre les objectifs de bonne gouvernance, afin de bâtir une Guinée unie, prospère, pacifique, où chaque citoyen, quelle que soit son origine ethnique, religieuse ou politique, a sa place et ses droits respectés ».

L’autre pan du discours du colonel aura été l’invité qu’il a faite à tous et à toutes car, selon lui, dans la construction de la Guinée qu’ils rêvent « chacun a un rôle à jouer en s’inspirant du passé pour construire le futur ensemble ».