Presque tous les jours, des cas d’accidents de la circulation sont enregistrés en Guinée. A Coyah, de janvier jusqu’à la fin de ce mois de septembre 2023, la préfecture a enregistré environ 28 cas d’accidents dont trois mortels a fait savoir l’adjudant-chef Alexandre Santos, chef section constat et PJ de Coyah. C’était à l’occasion d’un entretien accordé à une journaliste de Laguinee.info le mercredi 27 septembre 2023.
A l’entame, Alexandre Santos a tout d’abord rappelé les zones couvertes par son service. « A Coyah, nous avons une zone de compétence qui est très large. Nous couvrons de Lansanaya barrage jusqu’à Kaka sur la route nationale numéro 1, et sur la route numéro 3 jusqu’à Tonguiron après le carrefour de wonkifong. Mais une partie est occupée par la gendarmerie, de Gomboya jusqu’à Bananeraie et sur la route numéro 3 à partir de Mangueta. Donc, c’est une zone divisée en deux », explique l’agent.
Poursuivant, l’adjudant-chef donne les statistiques et les accidents enregistrés courant 2023. « Depuis le mois de janvier jusqu’à mi-septembre. Nous avons enregistré au moins 28 cas d’accidents de la circulation, 3 cas mortels, 7 cas avec des blessés graves, les autres avec des blessés légers et des dégâts matériels importants. Ces accidents sont dus particulièrement aux comportements des usagers. Il y a des chauffeurs qui ne connaissent pas comment conduire, le non-respect est là, tout le monde est pressé, les deux voies ne sont pas respectées. Deuxièmement, ce sont les femmes marchandes qui occupent les emprises, personne ne veut rentrer dans le marché par ce que pour elles, c’est là-bas qu’elles vont gagner plus. Les causes principales même, ce sont l’excès de vitesse, l’insertion sans précaution, l’engagement sans précaution, surtout l’imprudence entre autres. Mais il y a un autre facteur, les moto tricycles. Les conducteurs sont des perturbateurs dans la ci circulation. Eux, ils pensent qu’ils ont une moto simple, alors que c’est une voiture car, ils prennent près de 5 personnes. Mais ils sont là à j jongler entre les autres engins, ils prennent le bas-côté, ils sont au milieu. Ces conducteurs doivent mettre en-tête que la loi que nous appliquons sur les véhicules s’appliquent sur eux aussi », souligne chef section constat.
Par ailleurs, Alexandre Santos déplore l’ingérence de la Gendarmerie de Coyah dans leur zone d’intervention. « La gendarmerie s’occupe normalement de la rase campagne nous dégageons la journée quand il y a l’embouteillage et quand il y a l’accident ils viennent nous dire que c’est notre zone, et si c’est leur zone, ils n’ont cas venir au secours de nos agents pour dégager la chaussée. Quand un haut cadre passe on dit souvent où est la police pour dégager la route et si c’est un accident, c’est la Gendarmerie qui vient récupérer en disant que c’est leur zone », regrette-il avant de lancer un appel à l’Etat. « Je demande à l’Etat de nous aider pour que ces femmes rentrent dans les marchés par ce qu’on ne peut rien quand le frein d’un engin lâche, on dira il a tué ou fracturé telle ou telle femme. Et je demande à la population de connaître leur place, ce qui appartient à l’Etat n’est pas individuel, donc elles n’ont qu’à libérer pour nous permettre d’assurer la ci circulation », a lancé l’adjudant Alexandre Santos.
Les lois qui doivent punir toute personne qui commettrait des accidents dépendra de l’infraction commise, car un accident de la circulation mortel est appelé homicide involontaire.
Mariama Dalanda Bah pour Laguinee.info