L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu son assemblée générale hebdomadaire à son siège à la Minière ce samedi 30 septembre 2023. Devant les militants et sympathisants du parti, le vice-président de l’UFDG Dr Oussou Fofana s’est posé la question de savoir s’il faut fêter le 02 octobre ou pas et a fait également un diagnostic de l’école guinéenne, a appris un journaliste de Laguinee.info dépêché sur place.
Le 28 septembre est une date mitigée et quand on y pense on est triste, dit-il « le 02 octobre, c’est notre indépendance. Je voudrais au nom du président et l’ensemble des militants féliciter le peuple de Guinée et une pensée pour les pères de l’indépendance. Nous avons été fiers d’avoir cette indépendance. Mais avant le 02 octobre, il y a eu le 28 septembre. Tous les guinéens ont voté “Non”. Nous avons donné l’exemple aux autres pays. Une date mitigée, puisque vous savez le 28 septembre 2009, des guinéens ont protesté contre le régime d’alors mais malheureusement, nous avons vécu ce que nous avons vécu. Des femmes ont été violées, d’autres jetées dans les fosses communes. Donc on se demande est-ce qu’il faut fêter et qu’est-ce qu’il faut fêter. C’est triste, j’espère que nous allons tirer des leçons », a-t-il martelé.
Poursuivant son allocution, Dr Oussou Fofana a fait un diagnostic de l’école guinéenne à quelques jours de l’ouverture des classes.
« Vous savez le 03 octobre, c’est l’ouverture et le constat est alarmant. Il y a un manque criard de tables bancs : 235.000 en tout, 18.700 enseignants qui manquent notamment 200 à Kerouané, 320 à Gaoual, 200 à Dinguiraye et 2800 dans la zone de Labé. On ne peut pas parler d’éducation sans enseignants. Vous avez 5800 écoles sans eaux, sans latrines, des écoles hangars, des écoles décoiffées etc. Il y a eu un contrôle sur les 16763 diplômes contrôlés, 1549 sont faux dans tout le pays. Le premier budget doit être affecté à l’éducation nationale. C’est un budget très faibles. C’est pour dire que l’éducation en Guinée n’est pas tellement prise en compte. Les arriérés des pauvres contractuels ne sont pas encore payés. Est-ce que les enfants qui doivent être scolarisé en Guinée le sont ? Malheureusement c’est non. 40% de nos enfants ne vont pas à l’école soit par manque de moyens des parents ou par manque d’écoles etc. Qui d’entre nous dans nos village n’a pas contribué à l’achat des tables bancs ? C’est souvent nous, constitués en association qui construisent des écoles dans nos villages. Nos diplômés à la fin de leur cycle sont incapables de trouver un travail, voilà pourquoi ils prennent la mer, et malheureusement beaucoup d’entre eux trouvent la mort », s’est alarmé le vice-président de l’UFDG.
Barry Diop pour Laguinee.info
