Clautaire Mamy, élève de la terminale série littéraire au Lycée Félix Roland Moumié est un jeune innovateur qui fabrique plusieurs appareils numériques notamment des téléphones fixes et des radios à partir du bois. Fils de Honoré Mamy, professeur de Mathématique à la retraite, Clautaire a fabriqué sa première radio en 2017. De nos jours, ils est capable de fabriquer plusieurs choses. « J’ai du talent si quelqu’un m’appui, je peux faire mieux que ce que vous allez découvrir ». Le correspondant de Laguinee.info basé dans la région forestière, est allé à la rencontre du jeune et de ses innovations.

À l’entame Clautaire Mamy parle de ses débuts. « Tout a commencé à l’école primaire lorsque je faisais la 6ème année en 2016. Donc j’ai commencé d’abord par l’association des piles et des torches et des vieux objets électroniques. Les radios par exemple j’avais commencé à encadrer les haut-parleurs mais c’était dépendant. Ça devient maintenant un baffle, on prend le fil du baffle et on branche aux autres appareils comme la télé et les autres radios. En 2017, j’ai pu inventé ma propre radio qui était indépendante c’est-à-dire tout était fonctionnel, les boutons les prises de câbles ou mémoires. Mais cela avait une mauvaise forme. C’est par ça je me suis perfectionné jusqu’ici. Je suis réalisateur de toutes les œuvres que vous voyez. Ça c’est une voiture de marque Toyota Rave4 avec radio à l’intérieur c’est-à-dire ça joue de la musique et ça bouge une fois que vous l’allumez. Ça c’est un poste radio récepteur. Cette radio, vous pouvez vous connecter à travers le téléphone. Une caméra pour le filmage si vous voulez. Il suffit de mettre une carte mémoire. Un téléphone fixe qui prend deux (2) sims, facile à capter les ondes des radios fm. Ça c’est la représentation de la place des martyrs de N’Zérékoré qui n’est pas encore achevée. Et l’autre là est le trépieds de cette caméra », explique-t-il.

Pour réaliser toutes ces œuvres, plusieurs difficultés sont franchises selon le jeune créateur. « L’argent que les parents donnent n’est pas suffisant quand même. Comme pour dire que les difficultés que je rencontre se situent au niveau du financement et l’accès aux outils de travail. Vous-même vous voyez ces outils là sont fabriqués par moi-même. Je n’ai pas un outil électrique, c’est moi même qui les fabrique. De l’autre côté, c’est du fait que je fais les sciences sociales pourtant je n’ai jamais sollicité faire cette option. Malheureusement, avec l’arrivée du nouveau système éducatif qui est l’orientation des élèves dès le BEPC par l’Etat en série litéraire ou série scientifique, et non les élèves eux-même. C’est par nous qu’ils ont commencé. J’ai tout fait pour changer la série litéraire en série scientique ils ont refusé, en 12ème année encore même chose. J’ai voulu faire à tout prix les sciences mathématiques mais en vain, donc j’ai pas eu le choix je vais faire les sciences sociales », a d’éploré Clautaire Mamy.

Soucieux de réaliser ses rêves, le jeune lycéen tend la main vers l’Etat et les personnes de bonnes volontés pour une assistance financière. « Je sollicite du soutien vraiment auprès des personnes de bonnes volontés et au gouvernement, car faire ces objets là il faut un soutien moral et financier pour la création de mes objets. C’est après l’école que je me concentre à ça. Il me faut de l’argent pour l’achat des matières premières. Pour l’obtention des contre-plâquets et des coles par exemple c’est les gens qui m’aident et au cas où ils n’ont plus, il va falloir que j’achète, et acheter c’est de l’argent », lance-t-il.

Il faut souligner que Clautaire Mamy s’inspire des tutoriels, pour fabriquer la radio par exemple.

De N’Zérékoré, Foromo Béavogui pour Laguinee.info