Le collectif des jeunes pharmaciens pour l’obtention d’autorisation d’ouverture d’officine de pharmacie, peine à obtenir des agréments. C’est ce que nous a fait savoir ce lundi 25 septembre Dr Mory Soumaoro à travers une interview qu’il a accordé à un reporter de Laguinee.info au siège de notre média à la Cimenterie.
Ce collectif a mené assez de démarches dit Dr Mory Soumaoro pour l’obtention de ces agréments qui jusque-là n’a pas fait l’objet d’une issue favorable. Selon ce pharmacien, des plaidoiries et courriers ont été dressés au niveau de l’ordre national des pharmaciens, du conseil des sages des pharmaciens et au ministère de la santé et de l’hygiène publique mais sans succès. « Nous avons adressé des plaidoiries et des courriers à plusieurs niveaux, nous l’avons fait au niveau de l’ordre national des pharmaciens, au niveau du conseil des sages des pharmaciens et au niveau du ministère de la santé mais malheureusement rien n’est encore fait. Chaque fois que nous partons au département tutelle, ils nous disent que Conakry n’est pas une priorité ou qu’il n’y pas assez de place pour la mise en place de ces officines. C’est une question que je me pose, vu la loi qui stipule à cet effet sur la réglementation et la distanciation des officines. Donc il y a bel et bien de la place à Conakry. Nous ne pouvons devenir des journalistes ou des vendeurs de téléphones. Donc, nous demandons vraiment qu’il nous aide. La fonction publique n’emploie plus depuis plusieurs années maintenant », a-t-il expliqué.
Pour éviter de se retrouver dans la rue ou dans les structures gérées par les vendeurs de médicaments, Dr Soumaoro souligne qu’ils sont « installés sans l’autorisation du ministre avec l’espoir bien sûr que nos demandes finiront par être traitées, acceptées et régularisées. Vous savez l’article 85 du Titre 4 Chapitre L et Section 3 qui stipule : ‘’l’ouverture et l’exploitation de tout Établissement pharmaceutique, quelle que soit son activité, sont subordonnées à une autorisation délivrée par le Ministre en charge de la Santé après avis de l’ordre National des Pharmaciens et la Commission d’agrément’’ de la Loi L2018/024/AN du 20 Juin 2018, relative aux médicaments, produits de santé et à l’exercice de la Profession de pharmacien. Nous avons pris le risque d’aménager nos sites pour nous permettre de survivre après plusieurs années d’attente. Nous savons bien que vous comprenez qu’à un certain âge, nous ne devons plus compter sur le soutien de nos pauvres parents. C’est pour ces motifs que nous avons sollicité des magasins et les aménagés en attendant l‘obtention de nos agréments. Ne pouvant plus supporter le coût de nos différents magasins loués, par peur de les perdre, car longtemps fermés en attendant l’obtention de nos agréments au profit des vendeurs de médicaments qui cherchent à s’installer un peu partout et n’ayant aucune source revenue, nous nous sommes débrouillés avec nos amis pharmaciens déjà en activité, pour trouver des produits afin d’aider la population de nos différentes zones » a-t-il martelé.
Ce collectif plaide auprès du secrétaire général à la présidence pour qu’il puisse prendre bras à corps leurs préoccupations. « Nous souffrons vraiment et demandons de l’aide au plus haut niveau », a lancé ce jeune pharmacien.
Barry Diop pour Laguinee.info