A Boké, la plupart des établissements publics de la préfecture sont loin d’être prêts pour accueillir les élèves le 03 octobre prochain. A Kolaboui centre, le correspondant de Laguinee.info s’est rendu dans deux écoles pour s’enquérir de l’état d’avancement des préparatifs. Mais le constat révèle que ces établissements sont à l’abandon. Ils se trouvent dans une situation déplorable au vu et au su des responsables, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé sur place.
Murs fissurés, tables de bancs éparpillés çà et là, portes et fenêtres défoncés, telle est l’image que présente l’école primaire du centre de Kolaboui. Créée en 1959, cet ancien établissement public s’apprête pourtant à recevoir plus de 1.600 élèves. Abou Camara Directeur de l’école s’alarme :
« Sur le plan infrastructurel, ce n’est pas une insuffisance, c’est plutôt un manque criard. Dans les conditions normales avec les 21 groupes pédagogiques que nous avons ici, on devrait avoir 12 classes. Mais nous n’avons que 09, vous avez vu ce que ça fait. Les 09 salles de classes, nous évoluons à double vacation, certains viennent le matin, d’autres le soir », explique le Directeur de l’école élémentaire Kolaboui Centre 1.
Dans cette localité, à chaque ouverture des classes, l’établissement ne change pas de visage comme c’est le cas d’ailleurs dans la presque totalité des collectivités locales de Boké. L’autre difficulté auxquelles le personnel fait face, reste le manque de matériels pédagogiques. « Vous savez le pays est vaste et y a beaucoup d’écoles qui attendent, nous travaillons ici avec le bureau de l’APEAE pour trouver les premières fournitures avant que l’Etat n’intervienne. Je parle bien sûr des cahiers de préparation, les registres et les stylos à écrire », précise le Directeur.
Au-delà de cette situation déplorable, un autre cas non moins préoccupant attire l’attention des visiteurs. L’école primaire de Kolaboui centre est sans clôture ce, depuis sa construction. Conscients de cette triste réalité, les parents d’élèves appellent à l’aide.
« Vous-même vous avez vu l’enceinte de l’école, les piétons passent par-là, les motards tout. L’année passée on a construit une partie, mais le mur est tombé. Aujourd’hui, nous sollicitons l’aide de tous », sollicite Mohamed Sylla, président du bureau de l’APEAE.
Au lycée El Lamina Kalisssa, le constat est alarmant. A une semaine de la reprise effective des cours, l’enceinte de l’école et les salles de classes sont dans un état pitoyable. Lors de notre passage, aucun responsable de ce plus grand établissement secondaire de la sous-préfecture n’était présent. Ce qui démontre la défaillance du système éducatif en Guinée.
De Boké, Mamadou Bah pour Laguinee.info