La forge est un métier très ancien pratiqué par un clan social. Les forgerons fabriquent des outils de travail dans les champs et des fusils de chasse. De nos jours, la vente de ces fusils sont restreintes à cause de l’insécurité grandissante. Et leur obtention demande une procédure à respecter.
Trouvé à son lieu de travail par le correspondant régional de Laguinee.info basé à Labé maître Idrissa Kanté forgeron, parle de son métier.
« Personnellement j’ai appris ce métier auprès des apprentis de mon père qui l’a abandonné très tôt par faute de capacité physique. Je l’ai embrassé de tout cœur. Aujourd’hui, toute ma famille se cherche dans ce métier. J’ai eu et fait beaucoup de choses étant forgeron, même si les gens ont tendance à minimiser le métier pour son faible rendement. On trouve difficilement des fers, des tuyaux à utiliser et on travaille avec les soudeurs pour la confection de ces fusils qui peut faire deux semaines de fabrication, pour un seul fusil qui sera vendu de 300.000 francs guinéens à plus », explique-t-il.
Selon ce forgeron, la confection de fusil est risquée à cause des personnes de mauvaises intentions, « c’est ce qui fait qu’on ne vend pas un fusil artisanal sans les autorisations des services de sécurité. Il y a une procédure qu’il faut respecter avec la garde forestière. Ils sont nombreux ces gens qui viennent ici pour l’achat et qu’on les refuse par manque de confiance », a fait savoir Idrissa Kanté.
Il faut noter que la forge est un métier qui demande de l’énergie et de la force physique. « Donc c’est une profession temporaire, c’est tant que tu peux », a conclu maître Kanté.
Depuis Labé, Mamadou Saliou Diallo pour Laguinee.info