Le forum de l’inclusion a pris fin ce vendredi 15 septembre 2023, au Palais du peuple. Durant trois jours, acteurs socio-économiques, experts et acteurs du développement, ont échangé sur des sujets d’intérêt national en Guinée, à travers d’intenses débats. A la clôture de ce grand rendez-vous, un panel axé sur le rôle et la responsabilité des médias a été largement débattu par des spécialistes, a constaté Laguinee.info qui a déployé une de ses journalistes à cette rencontre.

Le président du Comité de pilotage de Guinée inclusive et du forum de l’inclusion, s’est réjoui de la réussite de l’organisation

« Je remercie les membres du comité d’organisation mais également les partenaires et sponsors qui nous ont accompagnés. On peut également saluer la mobilisation des citoyens et médias. On sort de cette première édition avec beaucoup d’espoir, on se dit qu’on n’a pas eu tort de monter ce projet. Au regard des échanges ici et des propositions qui ont été faits, dès fois des préoccupations qui ont été partagées, on peut dire que la Guinée est un pays où les gens ont vraiment besoin de se parler. On a besoin de nous parler, pour nous connaître, pour voir dans quelle mesure on peut faire de notre devise » Travail-Justice-Solidarité », une vraie option pour améliorer les conditions de vie de nos compatriotes et surtout pour faire de la Guinée, ce pays que tout le monde attend. Tout le monde nous attend pour qu’on soit un pays inspirant, parce qu’on a des moyens et cela passe par les échanges, les discussions et le dialogue, et c’est ça le plus court chemin vers l’inclusion », a exprimé Mohamed Bangoura.

Il ajoute que c’était important d’avoir un panel sur le rôle des médias parce que dit-il : « c’est le milieu sans milieu, on n’a pas le canal pour inclure l’autre. Donc c’est un terme très transversal parce que les médias ont le rôle de spécialisation, des médias thématiques, mais ils ont surtout un rôle de rapprochement, de communication et un rôle aussi social. C’est en cela qu’on a voulu par ce panel, pour rappeler aux uns et aux autres qu’ils ont un rôle important », dit-t-il.

Le PDG du groupe Hadafo Médias a été l’un des panelististes. Il estime que les échanges ont été fructueux et nécessaires. « Ce panel permet à un moment donné pour qu’on puisse être humain, parce qu’on nous déshumanise à travers les réseaux sociaux. Je pense qu’il n’y pas meilleur chemin que ce forum pour pouvoir expliquer un petit peu aux guinéens comment nous fonctionnons et comment les choix sont faits évidemment et faire la distinction entre les médias d’Etat et les médias privés. Pour nous, c’était très important. Vous avez remarqué que des questions pertinentes étaient posées pour savoir les grilles des programmes et comment se retrouver dans nos grilles de programmes. Nous, au niveau de notre groupe, nous avons commencé très tôt. C’est-à-dire, au lancement de la radio Espace, deux ans après, on est parti à l’intérieur du pays. Parce que pour nous, la Guinée c’est aussi l’intérieur du pays. Je pense que ces des expériences qu’il faut renouveler, parce que ça permet toujours d’avoir une meilleure compréhension de ce que nous faisons tous les jours », a laissé entendre Lamine Guirassy.

D’autres panelistes se sont réjouis de la qualité des débats, axés sur l’inclusion et les différentes thématiques développées. « La mise en place de cet espace d’abord m’a marqué. Il inclut toutes les couches sociales de ce pays. La Guinée étant partie prenante de l’essentielle des nations ayant ratifié toutes les résolutions, conventions et recommandations, s’est inscrite dans ce processus de développement durable et en période de transition. Nous pensons que le moment est propice pour parler d’inclusion et de voir quelle réforme institutionnelle administrative, sociale, il faut entamer afin que cette inclusion soit effective », a déclaré Fatou Baldé, activiste.

Pour Ibrahima Khalil Keïta, représentant de l’ONG RADEL, ce panel a été un espace d’échange fructueux. « Participer à ce panel a été très fructueux pour nous. Ce forum d’inclusion nous a permis de nous exprimer parce que l’avis de tous les guinéens comptaient. Plusieurs secteurs ont été débattus et il faut dire que ce type de panel donne l’audace aux personnes démunies d’exprimer leurs problèmes face aux public. Aujourd’hui les gens sont venus parler de théorie, mais les personnes touchées à ces problèmes, une fois confronté à un problème quelque que soit la nature, les mêmes personnes qui étaient là à défendre les personnes démunies, ou ceux qui n’ont pas de moyens, c’est là que vous verrez que tout ce qui a été dit était la théorie, parce qu’elle ne sera pas pratiquée. Aux organisateurs, je dirais de chercher à agrandir le projet parce que la Guinée ne s’arrête pas à Conakry », a-t-il proposé.

Sirani Diabaté pour Laguinee.info