Lancé depuis le 13 avril 2022, le projet de la construction de l’échanger de Bambeto situé dans la commune de Ratoma, avance à grande échelle selon le superviseur général du projet Mohamed Chérif Diallo. Il affirme que l’évolution des travaux est à 45%. Le tunnel, les gros piliers qui soutiennent le pont et plusieurs autres choses sont déjà réalisées. Les ouvriers travaillent 24\24 de jour comme de nuit, a appris Laguinee.info à travers une de ses journalistes qui est allée visiter le chantier.
Selon le superviseur, le quartier Bambeto est un endroit transversal et pour faire un bon travail, il nécessite du temps.
« Il y a eu huit mois ajoutés aux 30 mois prévus pour la réalisation. Car, il y a des nouveaux changements au niveau du plan. Nous, nous ne voulons pas faire comme le pont de Kagbelen. Ici c’est l’échangeur il faut que le milieu soit de l’espace vert bien emménagé pour mieux être visible de tous les côtés. Mais si il y a des murs qui ferment totalement le rond-point, ça serait encombrant. Donc, maintenant, nous avons trois ans et quelques mois pour exécuter le travail. Grâce à notre organisation et bien sûr le suivi des directeurs Mandjan Traoré et celui de la société chinoise, du Ministre Elhadj Gandho Barry, Madame Amerse la cheffe de mission, tout se passe bien.
Et le travail sera terminé dans le délai », a-t-il rassuré.
Par ailleurs, Ibrahima Aminata Diallo, président de la Coalition Nationale des Associations pour la Paix et le Développement (CONAPED), dit qu’il existe une complicité entre tous les acteurs et les parties prenantes et une parfaite synergie d’action entre la société chino-hydro power chiner et le gouvernement guinéen. Un service de contrôle est mis en place à cet effet.
Selon lui, l’organisation dans le volet communautaire et dans le cadre du contenu du suivi local sont effectués par eux. Des sensibilisations sont menées allant dans le sens des différentes catégories sociales. C’est notamment ceux qui occupent les emprises du site mais également les habitants de la localité déjà impactés par le projet, mais aussi les élus locaux et les sages dans les mosquées. « Donc, ces sensibilisations sont menées pour tout le monde à travers la CONAPED. Et c’est déjà positive car aujourd’hui même s’il y a des manifestations, cette zone est épargnée par les jeunes », a-t-il fait comprendre.
Il a fait savoir que la responsabilité de la sécurité du chantier est confiée aux jeunes de Bambeto. La CONAPED est là selon lui, pour maintenir un climat de quiétude, d’allégresse et de solidarité pour permettre l’évolution de ce projet.
Ibrahima Aminata Diallo a également soulevé quelques difficultés dans la réalisation de ce projet.
« Nous avons des difficultés internes et externes. Pour ceux externes, il y a parfois des occupants des emprises notamment les étalagistes qui demandent à être dédommagés. Eux, on leur dit que c’est ceux qui ont des bâtiments et qui se retrouvent impactés qui seront dédommagés conformément à la loi. Ils pensent que c’est nous qui recevons ce montant à leur place et cela déclenche des accrochages et parfois on dispute chaudement. Certains occupants même pensent que nous sommes la cause de leur déguerpissement. Mais avec les sensibilisations, ils finiront par comprendre que nous œuvrons dans le bon sens. À l’interne, les ouvriers se plaignent parfois du retard dans leur paiement par la société (Chino-hydro power chiner), car ils n’ont pas mis une politique de paiement de quinzaine pour en cas de besoin. Il peut advenir aussi des licenciements brusque mais nous (CONAPED) intervenons dans certains cas pour que chacun soit rétabli dans ses droits », a-t-il confié.
D’après Ibrahima Aminata, c’est la société chinoise Hydro power Chiner chargée de l’exécution du projet qui recrute toutes les catégories et donc le paiement est assuré par la même société conformément à leurs principes
Ramatoulaye Diallo pour Laguinee.info